Avec AFP

Si les universités américaines restent intouchables, le supérieur français ne démérite pas dans le nouveau classement de Shanghai publié jeudi : quatre universités françaises apparaissent dans le top 100 et Paris-Saclay se distingue en obtenant la douzième place, la meilleure position jamais enregistrée par un établissement tricolore.

Controversé mais scruté à la loupe chaque année, le classement de Shanghai, publié jeudi 15 août, a rendu son verdict : les universités américaines, Harvard en tête, occupent une fois de plus le sommet du classement, mais Paris-Saclay se distingue avec une 12e place, comme le premier établissement d’Europe continentale dans le supérieur.

À la première place pour la 22e année consécutive, l’université d’Harvard est suivie par deux autres universités américaines Stanford et MIT, dans ce classement mondial des meilleurs établissements d’enseignement supérieur, réalisé depuis 2003 par le cabinet indépendant Shanghai Ranking Consultancy.

Cambridge et Oxford, en Grande-Bretagne, occupent les 4e et 6e places du classement dont les dix premières places sont entièrement accaparées par des universités anglophones.

Un excellent cru pour les universités françaises

Vingt-cinq établissements français figurent dans les 1 000 premières places dont dix-huit dans le Top 500.

Classé dans le Top 20 depuis 2020, l’université de Paris-Saclay gagne trois places dans cette édition 2024 pour se positionner en 12e position.

“Jamais une université française n’avait été si bien classée”, s’est félicité Emmanuel Macron sur le réseau social X, voyant dans les résultats des établissements français “la reconnaissance des acteurs académiques français à l’international”.

Paris-Saclay est magique !

Jamais une université française n’avait été si bien classée dans le prestigieux classement de Shanghai : 12ème au monde.

Elle n’est pas la seule à progresser et à atteindre une position inédite.

À part Paris-Saclay, trois autres établissements français classés dans le Top 100 enregistrent une nette progression par rapport à 2023 : l’université Paris Sciences-Lettres (33e; +8 places), Sorbonne-Université (41e; +5 places) et Université Paris-Cité (60e; +9 places).

“C’est la confirmation du succès des nouveaux modèles d’universités françaises et de l’impact des financements de la loi de programmation de la recherche et de France 2030”, un vaste plan d’investissements annoncé voici trois ans, a estimé le chef de l’État français dans son message.

Des critères fondés sur la recherche

La France “est la troisième nation du classement de Shanghai, sur la base du nombre d’établissements dans le top 20”, s’est réjouie la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau sur X.

Bien sûr, un classement ce n’est pas tout. Mais il est une fierté. La validation d’une stratégie et d’une diversité de modèles à travers notre pays.

La reconnaissance surtout d’un travail : le vôtre. Alors bravo ! pic.twitter.com/EFRfKFVPZu— Sylvie Retailleau (@sretailleau) August 15, 2024.

“Cela participe à faire exister la France dans les radars internationaux. Ce classement est regardé par des étudiants de plusieurs pays, et donc, c’est une bonne nouvelle”, a-t-elle aussi souligné sur France Inter.

Depuis 2003, le classement de Shanghai prend en compte six critères, dont le nombre de Nobel et médailles Fields – considérées comme le Nobel des mathématiques – parmi les étudiants diplômés et professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou le nombre de publications dans les revues Science et Nature.

Des critères, essentiellement fondés sur la recherche et pas sur la formation, qui alimentent une partie des critiques sur ce palmarès annuel.

Comme pour les éditions précédentes, plus de 2 500 établissements ont été examinés pour établir un classement des 1 000 premiers.

Avec AFP

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