Par Bernardin OWONA
Dans un article publié sur le sujet il y a une dizaine de jours, notre confrère français a exclu la piste d’un acte criminel ayant conduit au suicide du vice-consul.
Lire l’article démenti ci-dessous…
Au Cameroun, l’enquête sur le suicide du vice-consul de France bientôt classée sans suite ? Après la libération d’Ismael Njoya Mounpoudeyi, le principal suspect dans l’enquête sur le décès jugé suspect de Christian Hué, les enquêteurs ont bouclé leurs investigations. Plusieurs pistes ont été écartées.
Par Franck FOUTE , Jeune Afrique
La justice camerounaise va-t-elle classer sans suite l’enquête ouverte à la suite du suicide de Christian Hué, ancien vice-consul de France au Cameroun ? C’est l’issue qui semble se profiler au vu des conclusions de l’enquête ouverte par les officiers de la police judiciaire.
Le corps sans vie du diplomate avait été découvert à son domicile de Douala, le 18 août dernier. Nombreux interrogatoires La police a alors cherché à établir les circonstances exactes du décès du vice-consul.
Des rumeurs persistantes voulaient, en effet, que ce dernier se soit donné la mort après avoir été, pendant plusieurs semaines, victime de chantage. Un nom était alors revenu à plusieurs reprises, celui d’Ismael Njoya Mounpoudeyi.
Cet opérateur économique proche des milieux français est ainsi devenu le principal suspect. Il a donc été appréhendé le 10 septembre par des éléments de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) du Littoral, assistés de quelques gendarmes, alors qu’il revenait d’un voyage en France.
Placé en garde à vue pendant quatre jours, l’homme d’affaires a été entendu à de nombreuses reprises, dans le but de faire la lumière sur des liens qu’il aurait entretenus avec le défunt.
Pas d’acte criminel
À l’issue de ces interrogatoires, il s’est avéré qu’Ismael Njoya Mounpoudeyi n’avait jamais été en contact avec le diplomate avant son décès. La fouille de ses téléphones, et de ceux de Christian Hué, n’ont pas non plus permis d’établir une quelconque connexion entre les deux hommes. Cette conclusion a amené les enquêteurs à douter de la piste du suicide survenu à la suite d’un chantage. Blanchi, Ismael Njoya Mounpoudeyi a donc été libéré le 15 septembre.
Il restait alors deux autres hypothèses : que la mort du diplomate soit liée à l’enquête ouverte auprès du consulat de France à Douala pour trafic de visas ou, à des soupçons d’infidélité de son épouse camerounaise. Mais ni l’une ni l’autre n’ont permis de prouver qu’il s’agissait d’un acte criminel maquillé en suicide. Des conclusions que les enquêteurs ont inscrit dans le rapport qui sera transmis au procureur du tribunal de grande instance de Douala. C’est ce dernier qui, en dernier ressort, décidera des suites à donner à cette affaire.