Par Le courrier du cameroun

Dans le cadre du dossier consacré à cette association qui apparait comme la plus representative dans l’encadrement des diabétiques et des hypertendus dans notre pays, Le courrier du cameroun est allé à la rencontre d’une des chevilles ouvrières de la maison des diabétiques,  pour un entretien exclusif.

 Bonjour Madame Awa Ouwale, depuis combien de temps êtes-vous à la maison des diabétiques ?

Je suis à la maison des diabétiques depuis 2011, ça fait exactement 13 ans. 

 Comment y êtes-vous arrivée ?

J’étais aide-soignante à l’hôpital central de Yaoundé, plus précisément au centre national d’obésité. J’y ai travaillé pendant cinq ans avec Mme Angeline MVOM et le Professeur Sobgwi , quand elle a créé la maison des diabétiques étant entendu que nous travaillons déjà ensemble, c’est ce qui a facilité mon recrutement. Donc je suis arrivée ici parce que le destin a voulu que je sois à un endroit donné, à un moment donné avec la mère des diabétiques (Ndrl, Mme Mvom Angéline).

À quoi consiste votre travail au quotidien ?

Au quotidien, j’accueille les malades, je prends leurs paramètres et je les éduque. Je leur prodigue également des conseils dans l’alimentation. Enfin, j’assure leur suivi individuel.

 Quels sont vos souvenirs les plus joyeux depuis que vous êtes à la maison des diabétiques ?

Ma mémoire fourmille de souvenirs. Mais je préfère retenir celui d’une dame âgée de 57 ans qui était arrivée à la maison des diabétiques, dans un état critique avec une glycémie élevée – presque à l’article de la mort – et qui Jusqu’au aujourd’hui, elle est toujours vivante parce qu’elle a appris comment s’y prendre et s’en sortir.

 Vous arrive-t-il de penser que la maison des diabétiques pourra fermer un jour faute d’argent ?

Si la maison des diabétiques ferme faute d’argent,  ce serait  le monde qui s’effondre pour parler comme Chinua Achebe. C’est la  pire des choses  qui puisse arriver. Je préfère ne pas parler des conséquences.

 Comment se portent les malades que vous suivez de manière générale ?

Les malades que nous suivons au quotidien de manière générale se portent très bien. Les retours que nous recevons sont globalement positifs. 

Quel est votre voeu le plu ardent…

Mon voeu le plus ardent est que nos malades aillent bien et qu’ils vivent le plus longtemps possible. Que la maison des diabétiques aussi vive le plus longtemps possible.

 Si on vous annonce qu’un traitement curatif vient d’être mis au point…

Ce sera une très bonne nouvelle. Mais ce n’est pas encore le cas. 

 Quels sont les problèmes rencontrés au quotidien à la maison des diabétiques…

Au quotidien nous rencontrons des problèmes dus à l’indigence de nos malades. Quelques-uns arrivent à la maison des diabétiques sans un sou vaillant en poche, en alléguant que nous sommes une association subventionnée (pourtant en réalité nous ne le sommes pas). Devant le fait accompli, nous les soignons.

S’il vous était donné d’adresser des doléances au gouvernement du Cameroun, par rapport à la maison des diabétiques que diriez-vous ?

Nous demandons au gouvernement de nous accorder une subvention annuelle. J’avoue que les charges sont lourdes.

Propos recueillis par Yves Junior NGANGUE

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