Avec Saint-Eloi BIDOUNG


Des présidents de Républiques au pouvoir depuis plus de trente-cinq années existent en Afrique ; Macky Sall voulait être parmi ceux-là. Les sénégalais ont trouvé que venant de Sall, que c’était une sale idée. Ils sont massivement descendus dans la rue, par vagues de surexcités, ce, pendant des jours.

Des chefs d’Etats qui agressent les constitutions de leurs pays pour rester au pouvoir plus d’années encore, on en trouve aux quatre coins de l’Afrique.

Des présidents de Républiques au pouvoir depuis plus de trente-cinq années existent en Afrique ; Macky Sall voulait être parmi ceux-là. Les sénégalais ont trouvé que venant de Sall, que c’était une sale idée. Ils sont massivement descendus dans la rue, par vagues de surexcités, ce, pendant des jours.

Sans maquillage au Cameroun, nous n’avons pas ce genre de soucis, puisque celui qu’un entreprenant militant du parti au pouvoir a baptisé sur un plateau de télévision « le président le plus intelligent du monde », a démontré son intelligence en cassant avec dégâts et fracas la limitation des mandats en 2008. Ses militants le supplient d’ailleurs de se représenter en 2025 et il y en aura qui descendront dans la rue pour le convaincre de se représenter en 2032 voire 2039.

Des présidents de Républiques qui emprisonnent des opposants, vous en trouverez dans presque tous les palais présidentiels en Afrique. Macky Sall avait embastillé l’un de ses opposants les plus toniques. Comme Paul Biya l’avait fait il y a quelques années, en mettant un de ses opposants aux fers à Kondengui. Sauf que celui de Macky Sall 10 jours après sa sortie de prison, est devenu le nouveau président de la République du Sénégal. Celui de Paul Biya risque de ne même pas être autorisé à être candidat à la candidature pour la prochaine élection présidentielle. En tous cas, c’est ce que les journaux locaux nous dévoilent depuis quelques temps.

vous en trouverez partout en Afrique, des présidents de Républiques contraints de quitter le pouvoir par la limitation des mandats, qui maquillent leurs omniprésences au pouvoir en faisant élire (par des tripatouillages) un de leurs fidèles ; certains y arrivent, d’autres échouent. Comme au Sénégal.

Au Cameroun, des oiseaux de bonnes ou mauvaises augures, nous annoncent en vrac de potentiels successeurs, au rang desquels, le fils du président de la République, la première dame, le beau-frère du président de la République, un neveu du président de la République etc… Ce qui est sûr : Paul Biya restera au palais de l’Unité pour plusieurs années encore. En personne ou par personne interposée.

En Afrique, du moins dans certains pays comme le Cameroun, on dit que le grand âge n’est pas un handicap. C’est plutôt la quarantaine qui est un handicap. Les jeunes de quarante à cinquante ans doivent se taire et se laisser diriger par des octogénaires présentant un état de santé des chaussettes et aux affaires depuis plus de soixante ans. Le nouveau président du Sénégal a 44 ans. Ce qui est inimaginable au Cameroun où les jeunes de cet âge-là, chômeurs du fait de la gestion du pays, vivent encore chez leurs parents et passent leurs journées à parler de football via Samuel Eto’o ou de musique (Mbolé). Ou encore passent le temps à pratiquer leur sport favori : se saouler avec les whiskies en sachet.

Non, Monsieur Faye ! On ne gagne pas une élection présidentielle à 44 ans en Afrique noire). C’est interdit. Les pratiques veulent que l’on prenne un Cabri  du fond de mille galères (qu’on le lui rappelle à chaque occasion), qu’on le gave afin d’avoir des joues autant que feu Nicolas Amougou Noma, qu’on lui donne un argent tiré      (de la ligne 94) pour en faire un espoir pour aujourd’hui ; Après qu’il se soit bien assuré qu’il sera  un désespoir pour demain. On en fait un fictif candidat à qui le Conseil Constitutionnel attribuera un rang honorable. Compétition au bout de laquelle, des dizaines de milliers de jeunes camerounais qui aiment les paris sportifs et en sont accros comme lui  se reconnaissent et perdent (leurs voix et leurs voies). A quarante-quatre ans, c’est impossible  au Cameroun ce que Faye fait au Sénégal.  

Monsieur Faye du Sénégal, n’a certainement pas  connu Léopold Serdâr Senghor, peut-être à travers son œuvre littéraire «  Femme noire, femme africaine ». C’est tant mieux pour lui. D’ailleurs, il a deux femmes.  C’est une meilleure sécurité il va falloir les éduquer pour que la Compagnie Nationale Aérienne Air Sénégal ne tombe en agonie, du fait des ballades avec leurs copines et  coquines à Monaco. Les deux, auront l’intelligence de savoir (qu’elles étaient à l’université de Dakar et autres) que les avions de la compagnie aérienne nationale ne sont pas les avions personnels du Président.

Les camerounais, ceux qui se disent du parti au pouvoir surtout, sont convaincus qu’une élection présidentielle c’est obligatoirement le trucage des procès-verbaux, le bourrage des urnes, le vote multiple ; l’achat des consciences, la corruption des électeurs avec du pain et des boîtes de sardines, les billets de banque derrière les bureaux de vote et des agressions physiques ou verbales des militants des autres candidats. Exercices auxquels ils sont formés, habitués, un rituel répétitif chaque sept ans.

Les sous-préfets camerounais sont convaincus que leur rôle principal avant l’élection présidentielle est de menacer les opposants, interdire les meetings des candidats de l’opposition et influencer les chefs de village. Puis, le jour de l’élection présidentielle, d’organiser des charters de votants qui vont de bureaux de vote en bureaux de vote pour le compte du parti au pouvoir. Plus tard, après la fermeture des bureaux de vote, de falsifier les procès-verbaux des bureaux où les suffrages n’ont pas été très favorables au candidat du parti au pouvoir.

Les journalistes des médias d’Etat du Cameroun savent que leur travail pendant une élection présidentielle est de fermer leurs portes aux candidats des partis de l’opposition, de chanter des louanges au candidat du parti au pouvoir avant, pendant et après l’élection. Pendant que les militants du parti au pouvoir trouvent un nouvel emploi, celui d’arracheur des affiches des candidats des partis de l’opposition. Cela les change du chômage dans lequel on les a plongés. 

Comment as-t-il fait Sall, comme dirait le Ministre Abdoulaye Babalé à paris en 1996 : Paul Biya n’est pas Nicéphore SOGLO qui a organisé une élection pour la perdre On ne perd pas une « érection » présidentielle quand on a avec soi,  les présidents de sections, les présidents de Sous-sections, les «  les personnalités ressources d’accompagnement » Monsieur Makcy « Fall » avait les «  coordinateurs départementaux », les «  coordinateurs régionaux » ; il avait les ministres et tous les hauts fonctionnaires de l’administration publique, les ministres et autres sinistres de la République. On ne perd pas une élection présidentielle avec le «  tam-tam ».

On ne perd pas une élection quand les chefs de villages de la Région de l’ouest achètent les bulletins des candidats des partis de l’opposition derrière les cases des bureaux de vote. Pour faire bonne figure auprès de la hiérarchie du parti. Alors qu’ils auront passé tout une partie de la nuit entière, (jusqu’au matin selon un de mes confères bien connu),  a affiné les stratégies contre l’homme qui se disait jadis  «  homme-lion ».   « Homme-lion »  devenu aujourd’hui « homme-chat». 

Monsieur Mackcy Sall, une élection présidentielle s’organise et se prépare avec les moyens et les instruments de l’Etat. Venez apprendre ! Atanga Nji notre super MINAT aurait pu vous être très utile.

Toutes les voitures de luxe descendent au village. Ce sont généralement des 4X4 plus rutilantes et couteuses que la mienne. Ce sont des engins qui n’ont jamais roulé sur  un pont au point mort.

Alors ils s’enfoncent dans les  rigoles, parce qu’ils n’y sont pas revenus depuis cinq ou sept ans.

Ce qui vient de se passer au Sénégal relève de l’inédit et ne se verra plus nulle part ailleurs en Afrique Noire.

Démocratie Camerounaise, démocratie Sénégalaise, « Y’a pas Match ».

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