Par Yves Junior NGANGUE I Article sponsorisé I

Alors qu’une grève non stop initiée par la confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC)dans le secteur des collectivités territoriales décentralisées (CTD) est annoncée dés le 15 Avril prochain, Le courrier du Cameroun est allé à la rencontre d’une figure de proue de cette organisation syndicale; pour en savoir plus.

Bonne fin d’après-midi Monsieur Célestin Bama Synguima Secrétaire Général de la confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC). Pendant que nous y sommes, dites nous quelques mots sur votre grève annoncée le 15 Avril prochain…

En fait, depuis le 2 Juin 2023, nous avons déposé un préavis de grève sur les problèmes que rencontrent les travailleurs des collectivités territoriales décentralisées (Ctd), depuis soixante ans aujourd’hui et qui n’ont jamais trouvé de solutions, ils sont de deux ordres, à savoir : 1)- la révision des statuts juridiques qui est restée jusqu’à ce jour hybride et qui affecte les conditions de vie et de travail. Pour cette question précise, pour ne pas y revenir, le ministre du travail s’est déjà saisi du dossier, une commission regroupant tous les acteurs concernés s’active à épiloguer sur un statut juridique des travailleurs des CTD (Collectivités territoriales décentralisées). Au second point des griefs, cette catégorie de travailleurs réclament une rémunération conséquente et un cadre permanent, pour un dialogue franc et sincère.

Si nous comprenons donc bien, la grève annoncée par votre syndicat à partir du 15 Avril 2024 ne concerne qu’une catégorie de travailleurs ? 

Bien entendu, seuls les travailleurs des collectivités territoriales décentralisées (CTD) sont concernés, c’est à dire, les personnels des mairies des villes et des communes d’arrondissements. 

Comment en êtes vous arrivez à ce point de non retour, au point d’envisager une cessation d’activité non stop…

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est le décret N°20/23/158 du 6 Mars 2024 portant revalorisation de la rémunération mensuelle de base, des personnels civils et militaires aux taux de 5% , 5,2% qui cause par effet domino, une baisse drastique des salaires, alors qu’en droit – le principe de droit acquis est un principe inaliénable. Pendant que la commission qui siège au ministère du travail s’échine à trouver des solutions, les services déconcentrés du Minddevel et du Minat font pression aux exécutifs municipaux pour qu’ils appliquent in extenso, le fameux décret sur le SMIC à 43000 FCFA, qui entérine la baisse les salaires, des travailleurs des CTD. 

Qu’attendez vous concrètement du gouvernement ? 

Nous demandons au gouvernement : Primo, de prendre en compte, les résolutions et recommandations qui ont été prises par la commission qui a été mise sur pied, au ministère du travail; secundo d’appliquer la grille des salaires de 2014 en attendant, celle qui sera proposée par la convention collective nationale. 

Et si le gouvernement ne s’exécute pas ? 

Je pense modestement que le gouvernement n’a pas intérêt à opter pour un bras de fer, compte tenu de l’apport de cette catégorie de travailleurs. Ne perdez pas de vue, qu’ils se retrouvent dans les plus de 300 communes d’arrondissement que comptent le Cameroun. Pour le moment, nous osons espérer que notre appel, qui est un cri du cœur, retiendra l’attention de nos gouvernants.

Entretien mené par Yves Junior NGANGUE I Article sponsorisé I

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