Avec Agnès NDEDI PENDA et RTL

Deux propriétés du rappeur ont été perquisitionnées par des agents fédéraux lundi 25 mars. P. Diddy est visé par plusieurs plaintes, notamment pour viol en réunion sur une mineure de 17 ans, ou encore agression sexuelle.

Les affaires autour de Sean Combs, plus connu sous son nom de scène P. Diddy, refont surface une à une. Deux résidences du rappeur américain ont été perquisitionnées le lundi 25 mars par des agents fédéraux à Miami et à Los Angeles. Sous les yeux de certains médias, les forces de l’ordre sont entrées armes au poing dans les maisons.

Le rappeur n’était pas présent chez lui au moment des perquisitions, mais à l’aéroport de Miami où il s’apprêtait à s’envoler pour les Bahamas. Finalement resté aux États-Unis, P. Diddy a été aperçu à l’aéroport en train de discuter avec des agents fédéraux, sans pour autant être arrêté, révèle le média TMZ. Au même moment, ses deux fils, King et Justin, se trouvaient dans la propriété de Los Angeles et ont été photographiés menottés par des médias locaux.

Dans un communiqué, l’avocat de l’artiste, Aaron Dyer, dénonce une “chasse aux sorcières” et un “usage excessif flagrant de la force”. Une vidéo partagée par TMZ montre l’ampleur des dégâts après le passage des forces de l’ordre dans les propriétés du rappeur. “Cette embuscade sans précédent – associée à une présence médiatique coordonnée – conduit à un jugement prématuré de M. Combs”, déplore-t-il, “M. Combs est innocent et continuera de se battre chaque jour pour laver son nom”.

Qu’est-il reproché à P. Diddy ?

Sean Combs est embourbé dans plusieurs affaires, à commencer par une plainte au civil de son ex-compagne Cassandra Ventura, en novembre 2023. La chanteuse de R&B, qui a partagé la vie du rappeur pendant une décennie, l’accuse de viol et de violences physiques. Dans sa plainte, elle évoquait “un “comportement violent” et “des exigences déviantes”

Elle assurait également avoir été battue plusieurs fois et même forcée à avoir des relations sexuelles filmées avec des hommes prostitués. Deux jours après le dépôt de la plainte, l’affaire s’est réglée à l’amiable entre les deux partis, sans que davantage de détails n’aient été révélés.

Cassandra Ventura assure par ailleurs que P. Diddy aurait abusé de son influence dans l’industrie de la musique pour l’intimider et tenter de la faire taire, sans quoi il menaçait de ruiner sa carrière. Il aurait également menacé de faire exploser la voiture du rappeur Kid Cudi, son petit ami après P. Diddy. “Tout cela est vrai”, avait confié Kid Cudi dans les colonnes du New York Times après que sa voiture a réellement explosé.

D’autres plaintes ont suivi celle de Cassandra Ventura. Joi Dickerson-Neal reproche à P. Diddy de l’avoir “droguée et agressée sexuellement” en 1992. Il aurait filmé la scène et diffusé la vidéo en guise de “revenge porn”. Une autre plainte a été déposée en décembre dernier. Dans celle-ci, il est accusé par Jane Doe de viol en réunion sur une mineure de 17 ans en 2003. Il aurait forcé l’adolescente à boire et l’aurait droguée puis contrainte à des rapports sexuels en compagnie du président de sa maison de production Bad Bo Records, Harve Pierre, et d’un troisième individu. 

Plusieurs personnalités apparaissent dans ces affaires

La dernière plainte en date a été déposée par le producteur Rodney Jones Jr., surnommé Lil Rod. Ce dernier accuse P. Diddy de harcèlement sexuel et d’agression sexuelle. Dans sa plainte, il dresse une longue liste de violences sexuelles et de comportements illégaux auxquels il a assisté lorsqu’il cohabitait avec le rappeur, entre septembre 2022 et novembre 2023. Il assure notamment avoir été victime de “pelotage et d’attouchements non sollicités et non autorisés au niveau de son anus”.

Il raconte aussi avoir été drogué par Sean Combs le 2 février 2023, avant de se réveiller au lit avec lui et deux travailleuses du sexe. Il évoque le rapport de P. Diddy à la drogue, de la cocaïne et de l’ecstasy principalement, qu’il utilise et glisse dans les verres de travailleuses du sexe ou de filles mineures. Plusieurs grands noms de l’industrie sont cités dans sa plainte, comme sa chef de cabinet Kristina Khorram, le PDG d’Universal Music Group, Lucian Grainge, ou encore l’ancien PDG de Motown Records, Ethiopie Habtemariam.

Selon les informations du Telegraph, le nom du prince Harry, le fils cadet du roi Charles III, est même apparu dans l’une des plaintes. Le quotidien britannique révèle que Sean Combs aurait utilisé le nom du prince afin de donner une “forme de crédibilité à ses fêtes qui se déroulaient sur fond de trafic sexuel”

La plainte ne sous-entend toutefois pas que le prince Harry était au courant des pratiques du rappeur. Le quotidien précise même que les deux hommes ne se sont rencontrés qu’à une seule reprise, le 1ᵉʳ juillet 2007, après un concert à Wembley ; et non pendant une soirée.

Leave A Reply