Avec Vincent Sosthène FOUDA

C’est aux citoyens, à tous les citoyens sans exception de se prononcer sur la hausse des prix des carburants, de s’exprimer sur l’inflation et les minima sociaux qui tire l’ensemble de la société vers des lendemains incertains.

Les statistiques ne s’inventent pas derrière les bureaux, dans les amphis. C’est sur le terrain qu’on évalue la profondeur du panier de la ménagère, dans les marchés, à table le midi et le soir.

C’est dans les hôpitaux, dans les transports en commun. Il ne s’agit pas d’appeler à la mobilisation des uns et des autres puisque personne n’a reçu mandat de lancer un tel appel. Mais chacun de nous peut et doit faire un constat. Lequel? Je ne le sais point. J’ai mené quelques enquêtes dont les résultats ont été publié. Ils faut qu’ils soient passés au feu de la critiques constructives de mes pairs. Est-ce raisonnable de fixer les prix des hydrocarbures sans une revalorisation au préalable des minima sociaux ?

À 85% les concitoyens rencontrés disent non. Est-ce raisonnable alors que l’on augmente de 15% les hydrocarbures, que l’inflation atteint les 30% sur certaines denrées de première nécessité que l’on annonce une revalorisation de 5% des minima sociaux? La réponse est aussi non. Y avait-il moyen de faire autrement? La réponse est aussi oui. On aurait dû dès le 1er janvier revaloriser les minima sociaux. Attendre le mois de mars pour retoucher les prix des hydrocarbures.

En procédant ainsi, le gouvernement se serait donné une large plage de manoeuvre pour négocier, évaluer et stabiliser. En agissant comme il a fait le gouvernement ne rend service ni au peuple ni à lui-même. Il ne rend service ni à la République dans ses institutions ni à la Nation dans son besoin de cohésion. NOUS sommes parvenus à cette date, à un point crucial où une augmentation de la pression inflationniste réelle risquerait de déclencher un processus psychologique, induit ou secondaire, dont les effets pourraient être plus graves que ceux de la pression inflationniste originaire.

Il faut donc tout faire pour rester en deçà du seuil dangereux. Le gouvernement semble vouloir franchir allègrement ce seuil par ses mesures dont la lecture nous échappe. Pour une fois le gouvernement devrait écouter le peuple souverain.

l’arme anti‑inflation la plus efficace est aujourd’hui financière et monétaire. LÉtat annonce tous les jours des prêts contractés ailleurs mais le consommateurs et contribuables camerounais decouvre tous les jours au seuil de sa porte que le contenu de son porte-monnaie ne pèse pas grand chose. Il ne peut ni s’alimenter ni se soigner et encore moins se nourrir.

Il faut bloquer le prix de certaines denrées, le prix des médicaments, les billets de session dans les hôpitaux, revoir à la baisse les frais d’accès aux differents concours de la fonction publique, intégrer deux mois avant la fin de leur formation les élèves fonctionnaires. C’est possible avec un peu de savoir faire.

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