Alors que le pays pleure encore les dizaines de victimes de l’attaque barbare et meurtrière d’EGBEKAW, par MANFE, dans la Région du Sud-Ouest, un autre crime de masse inqualifiable a été perpétré dans la nuit du 20 au 21 novembre à Bamenyam, par Mbouda, dans la Région de l’Ouest.
Selon les informations en circulation, des hommes armés non identifiés ont assassiné une dizaine de civils, fait plusieurs blessés dont des éléments des forces de défense, et kidnappé d’autres personnes dans cette localité.
En mon nom personnel et celui des militants et sympathisants du MRC, je présente aux familles des victimes nos condoléances les plus attristées. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
J’exhorte les services compétents de l’État à tout mettre en œuvre pour retrouver et libérer, en toute sécurité et le plus rapidement possible, les personnes kidnappées.
Certes, on ignore pour l’instant qui sont les auteurs de cette nouvelle barbarie. Mais on ne peut s’empêcher de constater que le village Bamenyam est voisin du village Bagam, où les manipulations administratives autour de la désignation du Chef supérieur de ce groupement ont entraîné des affrontements entre les populations et les forces de maintien de l’ordre il y a quelques jours seulement, avec à la clef des morts et des blessés par balles. On ne peut non plus perdre de vue que Bagam et Bamenyam sont frontaliers de la Région du Nord-Ouest, et donc de la zone troublée du NOSO, où se déroule depuis sept ans déjà une guerre civile qui n’aurait jamais dû commencer.
Cette nouvelle attaque armée aussi meurtrière montre une fois de plus que la situation sécuritaire du pays, loin d’être sous contrôle comme on le pretend, ne cesse de se détériorer. Il est plus que temps que le Gouverment prenne la mesure exacte de la situation et agisse en toute responsabilité dans un esprit d’apaisement et de recherche concertée des solutions aux causes profondes de cette situation d’insécurité du pays qui tend dangereusement à se généraliser.
Fait à Yaoundé le 22 novembre 2023
Le Président National
Maurice KAMTO