Avec APA

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a déclaré ce jeudi 23 novembre 2023 que « le pays reste ouvert » à l’ex-Premier ministre Guillaume Soro, s’il désirait rentrer en Côte d’Ivoire.

Amadou Coulibaly a soutenu les propos du ministre de l’Intérieur, Diomandé Vagondo, qui affirmait que M. Guillaume Soro « peut rentrer quand il veut », car « effectivement, le pays est ouvert », à l’issue d’un Conseil des ministres.

Pour lui, le ministre ivoirien de l’Intérieur, le général Diomandé Vagondo, qui a géré le retour de plusieurs exilés « dit juste ». Et d’ajouter que « la vision de paix du chef de l’Etat a fait qu’il a donné les moyens pour que tous ceux qui s’étaient auto-exilés puissent rentrer ».

« Vous avez tout suivi, ici, les mouvements de tous ceux qui sont rentrés dans le pays, tous ceux qui ont voulu rentrer sont rentrés. Maintenant, que quelqu’un refuse de rentrer, c’est sa responsabilité, on ne peut contraindre personne à entrer, le pays reste ouvert », a-t-il dit.

L’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a été condamné en 2020 à la « prison à vie » par le tribunal criminel d’Abidjan. Lui et 19 de ses proches étaient poursuivis pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État, complot, diffusion de nouvelles fausses et troubles à l’ordre public ».

« Maintenant, quant à savoir si des décisions de justice seront appliquées (…) Il y a le temps de la justice, il y a le temps de la négociation et il y a le temps de la politique », a laissé entendre le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Selon Amadou Coulibaly, « la justice prend son temps, et dans notre système, c’est elle qui a l’opportunité de l’action ; c’est elle qui décide quand elle poursuit, quand elle ne poursuit pas, quand elle exécute une décision qu’elle a elle-même librement prise ».

« Je ne peux pas présager de ce qui sera (concernant un retour de M. Soro à l’heure actuelle), c’est des questions de justice qui sont traitées par l’administration judiciaire dans notre pays », a indiqué M. Amadou Coulibaly, face aux caméras.

Pour lui, « en tout état de cause, tous ceux qui voulaient rentrer sont rentrés et on les voit dans le pays animer même parfois des réunions politiques ». Par conséquent, M. Soro, au nom de la réconciliation nationale, pourrait rentrer.

Interrogé sur l’arrestation récente de deux proches de Guillaume Soro, en Côte d’Ivoire, il a répondu avoir lu cela dans la presse, évoquant leur interpellation à la suite d’une réunion qui devrait faire l’objet d’informations auprès des autorités.

« Je pense qu’on connaît les pratiques démocratiques et transparentes de notre pays (…). Cependant, c’est des personnes qui voulaient aller animer un meeting de réunion mais nous sommes dans un pays organisé. Et, les réunions font l’objet d’informations de l’administration », a-t-il poursuivi.

« J’annonce, ici et maintenant, que je mets fin à mon exil, car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique », a annoncé M. Guillaume Soro, il y a une semaine, alors qu’il séjournait à Niamey.

Depuis 2019, Guillaume Soro est en exil. Après l’expiration de son passeport, il a quitté l’Europe pour se retrouver en Turquie, puis dans les Emirats arabes unis, avant d’aller dans les confins de l’Asie. Il séjourne actuellement à Ouagadougou.

AP/APA

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