Par Eric ESSONO NTSIMI, universitaire et écrivain

Au Cameroun depuis cinq décennies seuls les morts ont connu l’alternance, il faut mourir si on veut voir partir Biya; c’est de fait intellectuellement malhonnête et mentalement impossible de le considérer comme un « candidat » dans une élection présidentielle.

Biya has gone…

Au Cameroun depuis cinq décennies seuls les morts ont connu l’alternance, il faut mourir si on veut voir partir Biya; c’est de fait intellectuellement malhonnête et mentalement impossible de le considérer comme un « candidat » dans une élection présidentielle.

La situation étrange, dysfonctionnelle, et complexe est que le ravisseur est devenu otage de ses otages. Il ne peut exister sans nous. Et nous nous n’arrivons pas à le décapiter. La conquête du pouvoir est plus que jamais solitaire, c’est du un contre un, parce que Biya est seul, ça ne compte pas ses gorilles, ses mercenaires, ses obligés, c’est du business, et malheureusement ceux qui se lèvent contre lui se retrouvent seuls.

Il a neutralisé les siens, et si les survivants ne peuvent rien contre lui, ils ne peuvent non plus rien après lui, le pouvoir est au sol, pas à Ngoh Ngoh, pas aux français, pas à l’opposition qu’il a épuisée, au sol je vous jure, et Biya veille à ce qu’aucun des kleptocrates qui l’entourent ne s’en saisissent, ils en jouissent c’est sur, mais de manière superficielle, sans pouvoir de transformation, comme assignés à résidence…

C’est pourquoi je vais aller le chercher. Le problème des enseignants, celui des artistes, la jeunesse qui part, il n’y a pas parmi les candidats déclarés ou les plus audibles une personnalité qui puisse mieux que moi servir ces intérêts catégoriels et en même temps rendre le pouvoir aux régions.

Je ne suis pas un simple candidat, je ne suis pas un gentil, j’aime mon prochain mais je prefere le cameroun, je viens, et et je viens pour faire un hold-up. #2025

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