Par Tiphaine ATANGANA
Israël a multiplié ce dimanche les frappes aériennes sur la bande de Gaza, au lendemain de l’assaut du Hamas sur son territoire. Une offensive qui a coûté la vie à « plus de 600 » Israéliens, selon les derniers décomptes du ministère israélien de la Santé en milieu de journée dimanche. « Plus de 100 prisonniers » israéliens sont également aux mains des hommes du Hamas. Un responsable du Bureau de presse du gouvernement ajoute à l’AFP que le nombre de morts « n’est pas définitif » et qu’on dénombre 2 000 blessés, dont 200 « dans un état critique ».
Du côté palestinien, le ministère de la Santé du mouvement islamiste a annoncé, dans l’après-midi de ce dimanche, que « 370 citoyens ont été tués et 2 200 autres ont été blessés ». Ces bilans vont sans doute encore s’alourdir car les combats continuent dans le sud d’Israël, où ils ont même gagné en intensité.
Les combats se poursuivent dans le sud d’Israël
Au cours de la nuit, les raids aériens des forces israéliennes ont visé des immeubles, des tunnels, une mosquée et les domiciles de responsables du Hamas dans la bande de Gaza. Dans le sud d’Israël, 24 heures après le déclenchement de l’offensive surprise du Hamas, des combattants du groupe islamiste palestinien continuent d’affronter les forces de sécurité israéliennes. D’après le porte-parole de l’organisation, des renforts seraient arrivés ces dernières heures.
L’armée israélienne a dit avoir repris le contrôle de la plupart des points d’infiltration par lesquels des centaines d’hommes armés avaient pénétré la veille dans l’État hébreu. Tsahal a ajouté avoir tué des centaines d’assaillants et fait des dizaines de prisonniers.
Israël se prépare à une action militaire d’envergure contre Gaza. Les évacuations s’accélèrent aux abords de l’enclave. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a intimé samedi aux habitants de Gaza de partir, mais prisonniers du territoire sous blocus depuis 2007, ils n’ont nulle part où aller. Le pire est redouté, et des organisations sur place lancent un appel pour mettre en place un corridor humanitaire.
L’attaque de samedi constitue la plus vaste et sanglante incursion en Israël depuis l’assaut surprise lancé par les forces syriennes et égyptiennes au début de la guerre israélo-arabe d’octobre 1973.