Par Beauregard SINDJOUN

L’ancien baron du régime de Yaoundé, l’a affirmé dans une interview, accordée à notre confrère parisien Jeune Afrique, il y a quelques jours.

Pour Titus Edzoa, le rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ne survivra pas à la disparition de son candidat naturel.

Dans un entretien fleuve paru dans Jeune Afrique, l’ancien médecin personnel du père du renouveau national jette les jalons, de l’après successeur d’Ahmadou Ahidjo :” Dans l’immédiat après Biya, le pays devra impérativement passer une période de transition, régie par un groupe de patriotes intègres, dont la mission devra assainir de toute urgence le contexte sociopolitique, en réhabilitant les fondements institutionnels de l’État” et plus loin, poursuit, l’ex secrétaire général de la présidence de la république :” Ils devront aussi corriger les injustices flagrantes, en mettant, avec vigueur un terme à la justice de la force, par la force de la justice” prévient, l’ancien candidat à l’élection présidentielle.

Il faudra auditer le pays…

Pour ce professeur de médecine de 78 ans, il faudra impérativement auditer le Cameroun :” Faire un audit de la chose publique, piloté par les camerounais eux-mêmes. Éviter les règlements de comptes, refonder la conception de l’État nation, en incluant toutes les diversités pour une véritable unité nationale” et plus loin, Titus Edzoa appelle à sonner le glas, de la crise anglophone, dans un délai consensuel et raisonnable.

Au terme de ce long processus, les responsables qui accompagneront et dirigeront la transition ; devront quitter la scène, une fois ces urgences résolues.

Pour rappel, condamnés vers le milieu des années 1990 à presque 20 ans de prison, pour détournements des deniers publics ; Titus Edzoa et son homme de main et ex directeur de campagne Michel Thierry Atangana avaient été graciés par Paul Biya et libérés ; après une seconde peine d’emprisonnement de vingt ans, prononcée par la cour d’appel du centre.

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