Avec APA

C’est la deuxième attaque du genre en moins d’une semaine dans la zone des trois frontières dans laquelle les autorités militaires ont récemment accusé les forces françaises d’avoir libérée des terroristes pour planifier des attentats.

Une patrouille de la Garde nationale du Niger (GNN) a fait l’objet d’une embuscade tendue par des individus armés présumés membres des Groupes armés terroristes (GAT), dimanche aux environs de 10h, près de Sanam, région de Tillabéri.

Selon une source sécuritaire, la patrouille composée de cinq (5) véhicules était sur les traces d’individus armés qui circulaient sur des motos dans un village de la zone, située pas très loin de la frontière malienne lorsqu’elle a été surprise par d’autres assaillants lourdement armés arrivés également sur les lieux à bord d’une cinquantaine d’engins à deux roues. Les combats ont été violents et selon un bilan encore provisoire, six (06) soldats ont été tués et plusieurs autres blessés. Une dizaine d’assaillants ont été tués. Sur les 5 véhicules en opération, seuls 2 ont pu échapper à l’attaque selon la même source qui précise qu’aussitôt, des renforts ont été dépêchés et une opération de ratissage a été par la suite engagée par les Forces de défense et de sécurité (FDS).

Série d’attaques terroristes sur fond de bras de fer entre Niamey et Paris

Cette attaque est la deuxième du genre enregistrée en moins d’une semaine dans cette zone où sévit principalement le groupe Etat islamique au Sahel (EIS). Le mercredi 7 août 2023, aux premières heures de la journée, la position de la Garde nationale de Bourkou-Bourkou, à une trentaine de kilomètres du site aurifère de Samira, toujours dans la région de Tillabéri, a fait l’objet d’une attaque par des assaillants armés. Selon un bilan établi le lendemain de l’attaque le Haut-commandement de la Garde nationale du Niger (GNN), cinq (5) soldats ont été tués et quatre (4) autres blessés. L’attaque a été revendiquée ce weekend par l’EIS qui a publié sur ses plateformes d’informations et relayées sur les réseaux sociaux, les images des véhicules ainsi que du matériel militaire emportés lors de l’assaut contre les soldats nigériens.

Suite à cette attaque et dans un communiqué lu par son porte-parole, la junte au pouvoir à Niamey avait accusé les forces françaises établies au Niger d’avoir délibérément et « de façon unilatérale » procédé à la libération de de seize (16) terroristes qui ont été interpellés dernièrement lors d’opérations conduites au Niger et au Mali. Selon la même source, ces éléments terroristes ont été par la suite regroupés dans une vallée de la zone pour « une réunion de planification dans l’objectif d’attaquer des positions militaires dans la zone des trois frontières ». Pour le CNSP, « ces événements d’une extrême gravité qui sont en cours au Niger du fait du comportement des forces françaises stationnées au Niger et de leurs complices » procèdent d’un plan de « déstabilisation » du pays.

Le porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) d’ajouter que : « le désordre sécuritaire planifié par ces forces françaises comme ce fut le cas au Mali et au Burkina Faso a pour but de discréditer le CNSP et créer une rupture avec le peuple qui le soutient dans son action ainsi que de créer un sentiment d’insécurité généralisée ».

La France a aussi démenti « ces accusations infondées ». Depuis, le bras de fer entre Niamey et Paris n’a cessé de s’amplifier avec la dénonciation par les nouvelles autorités militaires de plusieurs accords dans le domaine de la sécurité et de la défense qui lient le Niger et l’ancienne puissance coloniale. La France, qui continue à méconnaitre le nouveau régime qui a mis fin à celui de Bazoum Mohamed suite au coup d’état du 26 juillet dernier, dispose d’au moins 1.500 soldats au Niger.

AYB/ac/APA

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