Par Christian MARCEL, créateur digital

Lorsqu’on revient chez soi le soir, le niveau de détestation pour le RDPC, son Président et ses militants, ne peut que croître. C’est méchant d’abandonner les compatriotes dans un tel état de misère et aller faire les récitations de l’ère de Mathusalem en Russie.

Il y’a des matins comme ça tu décides d’aller rendre visite à la famille à PK21. Ce quartier de la ville de Douala est à 6 Km du carrefour Logbessou.

La première chose qui frappe c’est que les taxis ne circulent pas après le carrefour PK14. Du coup à défaut de son véhicule personnel, l’usager est condamné à aller en moto sauf qu’il ne s’agit pas de moto ordinaire. L’aspect physique de la moto et du conducteur vous renseigne suffisamment sur ce qui vous attend devant.

À 1 Km, il y’a le campus de l’Université de Douala, notamment à Pk15. Difficile d’y arriver sans que l’engin vous déverse dans l’un des incomptables bourbiers qui jonchent le chemin. Plus remarquable est l’état de l’université, lieu par excellence du savoir. Elle est clôturée de part et d’autre par une géante broussaille dans laquelle les riverains pratiquent la chasse à temps plein. Net à l’entrée principale de l’université, c’est deux montagnes de poubelles à l’air libre qui vous renseigne sur le degré de mépris que le régime de Yaoundé a pour ce qu’il appelle le fer de lance de la nation.

Sur le long du périple, il est interdit à deux camions de se croiser sur ce sentier qui relie les départements du Wouri et du Nkam.

C’est cette piste que Mouelle Kombi, Moukoko Mbonjo, Samuel Moth, Gaston Komba et bien d’autres élites du Nkam, bravent à l’approche des rendez-vous électoraux, pour convaincre les populations de voter pour Monsieur Biya pour son mépris envers elles.

Chaque année, on entend une nouvelle version sur le démarrage imminent des travaux de construction de la route pour laquelle on avait cassé les maisons des gens il y’a 13 ans aujourd’hui.

Ni la nouvelle prison centrale de Douala déjà opérationnelle dans la périphérie du quartier Pk19, ni l’annonce (vraie ou faux) de construction d’un grand centre commercial dans les environs afin de recaser les commerçants du marché Mboppi jugé non conforme aux standards internationaux dignes d’un si grand marché. Ces projets, disais-je, n’ont amené une once de développement dans cette partie de la ville de Douala.

Normalement les populations vivants de ce côté de la ville, mettraient deux à trois heures pour rallier Bafoussam en passant par Yabassi, puis Kondjock pour ressortir à Bafang, si la route était construite.

Lorsqu’on revient chez soi le soir, le niveau de détestation pour le RDPC, son Président et ses militants, ne peut que croître. C’est méchant d’abandonner les compatriotes dans un tel état de misère et aller faire les récitations de l’ère de Mathusalem en Russie.

Peut-on réellement gouverner quand on déteste et méprise autant ses compatriotes ?

C’est simplement de la méchanceté. Pas plus, ni moins.

Soyez un peu humains enfin!

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