Par Tiphaine ATANGANA

Depuis le 20 juillet dernier, les avocats de Léopold Maxime Eko Eko ont adressé un droit de réponse au chef du bureau d’investigations de cette Ong de défense des droits des journalistes pour publication. Faute de quoi, Arnaud Froger s’exposerait aux poursuites judiciaires.

En détention préventive à la prison principale de Yaoundé Kondengui depuis le 04 Mars 2023, les conseils de Léopold Maxime Eko Eko ex patron du contre-espionnage camerounais ; maîtres Jean Pierre Buyle, Seri Zokou Simplice et Ibrahima Faty tous avocats au barreau de Bruxelles et à la cour internationale de justice de la Haye pour le dernier cité, menacent de poursuivre Reporters sans frontières (Rsf) et son chef du bureau d’investigations en cas de non publication du droit de réponse ; qu’ils lui ont adressé le 20 juillet dernier.

Arnaud Froger, Chef du bureau des Investigations à Reporters sans frontières

En effet, l’ancien directeur général de la direction générale de la recherche extérieure (Dgre) et ses avocats accusent Arnaud Froger d’avoir dénaturé certains propos tenus par le lieutenant colonel Justin Danwe, ex directeur des opérations de l’agence, relativement à l’implication de Eko Eko, dans la perspective d’une mise à mort du défunt présentateur vedette de Embouteillage.

Alors que cet ancien maître espion des services secrets avait dans une lettre circulaire, datée du 12 novembre 2021 clarifié qu’il était le seul responsable à autoriser tout mouvement des troupes.

Quid de la Prado noire…

Me Jean Pierre Buyle et ses collègues du pool, accusent le chef du bureau des investigations de Rsf d’avoir presque scellé le sort de leur client en affirmant primo qu’il était au fait de l’opération ; et secundo que c’est son propre véhicule de marque Prado ; qui avait servi à la filature voire à l’enlèvement du journaliste.

Selon un expert des procédures judiciaires qui a requis l’anonymat, les avocats de Léopold Maxime Eko Eko veulent piéger Reporters sans frontières, pour mieux échafauder leur schéma de poursuites judiciaires. En effet, c’est bel et bien, les enquêteurs de la commission mixte police gendarmerie qui avaient unanimement refusé de remettre en liberté l’ex patron du contre-espionnage, au motif qu’aucune opération d’une telle envergure ne pouvait se matérialiser sans l’aval ni l’approbation préalables du directeur de l’agence. Bien plus, des ordres de mission en bonne et due forme avaient été signés et délivrés aux agents du contre-espionnage chargé de liquider, l’ex chef de chaîne de Amplitude Fm.

S’agissant de la Prado noire qui avait servi à l’enlèvement de Martinez Zogo ; l’argument selon lequel il ne faisait plus partie du parc automobile de la Dgre n’a pas convaincu les enquêteurs de la commission mixte, ni le juge d’instruction Oyono Ebessa Prosper, ni le très intégre Gilbert Schlick encore moins, le nouveau patron du parquet militaire Sikati Kamwo Florent Aimé.

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