Par Josiane NGALLE et RFI

 Le bilan de l’effondrement d’un immeuble survenu dans la nuit de samedi à dimanche ne cesse de s’alourdir. Le dernier décompte officiel parle d’une trentaine de morts et une vingtaine de blessés. Sur place, les recherches se sont poursuivis toute la journée de lundi. 

Des cris et des pleurs se font entendre au milieu de la foule amassée autour du site du drame. Ici, pompiers et militaires se sont affairés toute la journée pour tenter de retrouver des survivants.

Cet effondrement, l’un des plus graves de l’histoire du pays, a déjà fait 37 morts et 21 blessés, dont cinq en « urgence absolue », selon le gouverneur du Littoral, l’une des dix régions camerounaises, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, et un officier des pompiers, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat.

« C’est la volonté de Dieu »

Pour les familles des victimes qui sont tenues à distance, l’attente est longue alors que les recherches se poursuivent dans les gravats. Geneviève Miasse est toujours sans nouvelles de sa nièce de 26 ans et de son fils : « Je suis là depuis hier. Je suis perdue. Si elle sort vivante avec l’enfant, je prends à bras ouverts. Si elle sort morte, je vais aussi l’accepter. Je vais considérer que c’est la volonté de Dieu ».

Plus de deux jours après le drame et alors que des dizaines de résidents de cet immeuble sont toujours recherchés, leurs proches continuent de s’accrocher au moindre espoir. Marie Annick, fonctionnaire, affirme que le téléphone de sa collègue sonne toujours, signe pour elle qu’elle est peut-être toujours en vie. « On a un collègue qui a appelé, quelqu’un a décroché mais avec une voix faible. C’est là où les pompiers ont appelé pour qu’on leur dise l’endroit où son studio était localisé dans l’immeuble. On attend le miracle du Seigneur, on a espoir elle va sortir de là vivante », témoigne-t-elle.

Et aussi longtemps que les recherches se poursuivront ici, tous l’affirment ici, ils vont continuer, les uns et les autres, à veiller sur les leurs.

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