Avec RFI
Mike Pence, l’ancien vice-président de Donald Trump, doit se déclarer, ce mercredi 7 juin, candidat à la présidentielle de 2024. Il participera d’abord à un meeting dans l’Iowa, l’État qui lancera en février prochain les primaires républicaines, puis se rendra sur CNN.
Mike Pence va devoir convaincre, puisqu’il est loin de partir favori. Depuis l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021, il s’est très nettement détourné de l’ex-président républicain. Les partisans de Donald Trump le considèrent d’ailleurs comme un traître. Le désamour commence lorsque l’ex-vice-président refuse la demande du milliardaire de ne pas valider l’élection de Joe Biden.
Après l’envahissement du Capitole où certains appelaient à le pendre, Mike Pence estime que l’histoire jugera Donald Trump responsable de l’attaque. Et depuis, il critique ouvertement ses affirmations selon lesquelles l’élection de 2020 a été volée. Pour autant, il n’a jamais renié le bilan de celui qui fut son président.
Il plafonne à 3,8% des intentions de vote
Mike Pence se décrit comme quelqu’un de posé et intéressé par le consensus, espérant attirer ceux qui rejettent le comportement et la rhétorique de Donald Trump. Il vise aussi la communauté des chrétiens évangéliques, à laquelle il appartient. Ce farouche opposant à l’avortement a fait, ces derniers mois, le tour de leurs églises géantes dans le pays.
Pour obtenir un bon score dans l’Iowa, qui ouvre le bal de la primaire républicaine, il va faire campagne dans chacun des 99 comtés de l’État. Il en aura besoin : depuis ses critiques sur Donald Trump, sa cote a baissé de 20% chez les républicains de l’Iowa. Au niveau national, il plafonne à 3,8% des intentions de vote, largement derrière Donald Trump qui dépasse les 50%.