Avec Gaëlle EDIMO et RFI

Le calme est revenu ce 25 mai dans la matinée à Sangmélima, dans le sud du pays, après une journée de vives tensions. La mort d’un jeune commerçant a provoqué la colère des membres de sa communauté contre des résidents originaires de l’ouest du pays.

C’est le décès d’un jeune vendeur à la sauvette, originaire de Sangmélima, qui a mis le feu aux poudres. Dès l’annonce de son décès lundi soir, ses proches et amis ont porté soupçons et accusations contre son fournisseur, un résident bamoun de la région de l’ouest.

Il est reproché à ce dernier d’avoir jeté un sort à son partenaire après un différend commercial qui remonterait à deux ans. Depuis, la santé du vendeur à la sauvette n’a cessé de se détériorer jusqu’à l’issue fatale de lundi dernier. En représailles et sur la base de ce postulat, un groupe de jeunes de Sangmélima, issus de l’ethnie Boulou, ont entrepris de venger leur frère par une sorte de chasse aux Bamouns, émaillée de saccages de commerces, selon plusieurs sources sur place.

Tensions maîtrisées

Mercredi 24 mai, en fin de journée, ces tensions avaient pu être maîtrisées à la suite de multiples réunions de conciliation entre communautés menées par les autorités de la région, auxquelles se sont joints les ministres Louis-Paul Motaze et Georges Elanga Obam, tous deux originaires de la région et venus spécialement de Yaoundé.

Ce jeudi matin, le calme était revenu à Sangmélima et les commerces qui étaient restés fermés hier ont commencé à rouvrir. Ce n’est pas la première fois que des tensions de ce type sont enregistrées dans cette ville, également connue pour être la terre natale du président Paul Biya et où le défi de la cohabitation intercommunautaire se pose assez régulièrement.

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