Avec AFP

L’armée chinoise a simulé dimanche des frappes de précision lors d’une deuxième journée d’exercices autour de Taïwan. Le ministère taïwanais de la Défense a réaffirmé que ses forces “ne provoqueront pas d’escalade des conflits ni de différends” et qu’elles répondraient “de manière appropriée” aux exercices chinois. 

La Chine a simulé, dimanche 9 avril, des frappes contre des “cibles clés” à Taïwan, au deuxième jour d’un exercice “d’encerclement total” programmé jusqu’à lundi et présenté par Pékin comme un “sérieux avertissement” aux autorités de l’île. Des tensions qui interviennent après la rencontre de la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, avec un haut responsable américain.

Baptisée “Joint Sword”, l’opération a été vivement dénoncée par Taïwan, et les États-Unis ont appelé Pékin à la “retenue”, assurant garder “ouverts” leurs canaux de communication avec la Chine.

Dimanche, le ministère taïwanais de la Défense a détecté onze navires de guerre et 70 avions chinois autour de l’île, après avoir repéré neuf bateaux et 71 aéronefs la veille.

Il a assuré suivre les mouvements de l’armée chinoise grâce à un “système de renseignement et de reconnaissance conjoint”, précisant que des avions de combat et des bombardiers figuraient parmi les appareils volants détectés jusqu’à midi, heure locale (4 h GMT).

Il a également réaffirmé que ses forces “ne provoqueront pas d’escalade des conflits ni de différends” et qu’elles répondraient “de manière appropriée” aux exercices chinois.

“Frappes de précision” sur des “cibles clés”

Également dimanche, l’armée chinoise a simulé des “frappes de précision” contre des “cibles clés sur l’île de Taïwan et dans les eaux environnantes”, impliquant des dizaines d’avions et des troupes au sol, selon la télévision d’État.

Des destroyers, des vedettes rapides lance-missiles, des avions de chasse, des ravitailleurs et des brouilleurs sont notamment mobilisés, selon Pékin.

Ces manœuvres ont été lancées après la rencontre mercredi en Californie de la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, avec le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, à laquelle Pékin avait promis de réagir avec des mesures “fermes et énergiques”.

Elles visent à établir les capacités chinoises à “prendre le contrôle de la mer, de l’espace aérien et de l’information (…) afin de créer une dissuasion et un encerclement total” de Taïwan, a affirmé samedi la télévision chinoise.

La Chine considère Taïwan comme une province qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Les manœuvres “servent de sérieux avertissement contre la collusion entre les forces séparatistes recherchant ‘l’indépendance de Taïwan’ et les forces extérieures, ainsi que leurs activités provocatrices”, a averti un porte-parole de l’armée chinoise, Shi Yi. 

Washington a réitéré samedi son appel à “ne pas modifier le statu quo”. “Nous sommes confiants dans le fait que nous avons des ressources et des capacités suffisantes dans la région pour assurer la paix et la stabilité”, a indiqué le Département d’État.

Avec AFP

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