Avec AFP

Deux villages du nord-est du Burkina Faso, près de la frontière nigérienne, ont été attaqués par des “groupes armés terroristes” dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué samedi le gouverneur de la région du Sahel. Quarante-quatre civils ont été tués.

Quarante-quatre civils ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi lors de l’attaque de deux villages du nord-est du Burkina Faso, près de la frontière nigérienne, par des “groupes armés terroristes”, a indiqué samedi 9 avril le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, gouverneur de la région du Sahel, dans un communiqué.

“Le bilan provisoire de cette attaque ignoble et barbare” qui a visé les villages de Kourakou et Tondobi “fait état de 44 civils tués et des blessés”, a détaillé le gouverneur, précisant que 31 personnes ont été tuées à Kourakou et 13 à Tondobi.

Le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho a par ailleurs assuré que “des actions de stabilisation de la localité sont en cours après (une) offensive menée par les Forces de défense et de sécurité (FDS) qui a permis de mettre hors d’état de nuire les groupes armés terroristes qui ont perpétré ladite attaque”.

Cette double attaque est survenue dans des localités situées à cinq kilomètres de Seytenga, commune frontalière du Niger, endeuillée en juin dernier par une attaque revendiquée par le groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS) qui avait fait 86 morts.

Le gouverneur de la région du Sahel a invité samedi les populations locales “à faire corps avec les FDS et s’enrôler comme volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils) afin de participer à la défense de leurs localités respectives”.

Plus de 10 000 morts depuis 2015

Le Burkina Faso, en particulier sa partie nord, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, qui ont fait plus de 10 000 morts – civils et militaires – selon des ONG et quelque deux millions de déplacés internes.

Le pays est dirigé depuis septembre par le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’État. En février, le capitaine Traoré avait fait part de sa “détermination intacte” à combattre les jihadistes, malgré la multiplication des attaques.

Cette semaine, un nouveau chef des armées, le colonel-major Célestin Simporé, a été nommé et a affirmé vouloir accentuer l’offensive pour forcer les jihadistes à “déposer les armes”.

Avec AFP

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