Par Wilfried EWANE

Dans sa livraison de ce jeudi 23 février 2023, le quotidien américain The Washington Post consacre d’ailleurs une page entière sur l’assassinat de l’ex chef de chaîne.

Le Dimanche 22 janvier dernier aux premières heures du jour, la découverte du corps supplié et en état de putréfaction du journaliste Martinez Zogo , sur un terrain vague à Ebogo 3 une banlieue de Yaoundé, avait provoqué une onde de choc.

Un florilège de condamnations dont de grands médias internationaux tels que le Washington post, le monde, The Times, le Figaro s’étaient fait l’écho; avait meublé l’actualité. Un mois plus tard, la pression reste palpable. La cour pénale internationale (Cpi), Reporters sans frontières, le centre de protection des journalistes ; l’essentiel des grandes chancelleries occidentales accréditées au Cameroun et surtout le sénat américain exigent toujours que les responsabilités soient établies sur cet assassinat odieux.

Manipulateurs de la honte…

Toutefois ces derniers temps, pour donner le change, quelques journalistes locaux et des lanceurs d’alerte grassement payés par certains suspects en détention, tentent de mener l’opinion en bateau ; en diffusant de fausses informations, le but ultime étant l’enlisement de l’enquête. Au premier rang de ces chantres de la diversion, il faut nommer les activistes des réseaux sociaux Christophe Junior Zogo ex commissaire de police révoqué résidant à Paris, l’ancien journaliste du quotidien le jour Boris Bertolt; le sulfureux Amer kamer ou encore un certain Success Nkongho vivant dans la ville de Buea – chef-lieu de la région du Sud-Ouest – qui clame à tout vent, que toutes les personnes arrêtées en ce moment au groupement territorial de gendarmerie du Mfoundi et au Sed, n’auraient rien à voir avec ce crime crapuleux.

Dans un scénario tiré tout droit des films de Nollywood – publié sur son compte Facebook il y a environ dix jours – le pseudo Docteur dont on sait la proximité avec Sarah Itambi, l’épouse magistrate de Jean Pierre Amougou Belinga essaye de persuader par A+B , que c’est le Ministre d’État secrétaire général de la présidence de la république qui est le véritable commanditaire. Pour faire passer la pilule, l’ex chef des opérations de la Dgre, le lieutenant colonel Justin Danwe est affublé de tous les noms d’oiseaux. Il serait donc tantôt ainsi fou, déloyal, parfois même taxé de menteur pathologique. S’il se serait aussi facilement mis à table, argumente ce manipulateur éhonté; c’est parce que Ferdinand Ngoh Ngoh lui aurait promis une armistie et le poste de directeur général du contre-espionnage, une fois à Étoudi.

Justice for Martinez Zogo

Depuis la semaine dernière, le quatrième rapport d’étape de l’enquête mixte police gendarmerie diligentée par Paul Biya pour établir les responsabilités sur l’assassinat de Martinez Zogo est sur sa table. Contrairement aux informations diffusées par Boris Bertolt, il n’a jamais été question de reprendre l’enquête à zéro. Jusqu’à date, de nombreux éléments à charge ont été récoltés par les douze membres de cette commission paritaire. En tout, une vingtaine de personnes ont été arrêtées. Le lieutenant colonel Justin Danwe sur lequel repose l’enquête ne s’est jamais dédit sur l’identité du commanditaire de cet assassinat barbare. Néanmoins, les zones d’ombre persistent sur le rôle qu’aurait joué le patron du contre-espionnage Léopold Maxime Eko Eko qui dit n’avoir à aucun moment été informé de l’opération d’élimination visant Martinez Zogo. Bien que les caméras de surveillance d’un supermarché sis au lieu dit Warda indique clairement la présence de l’officier supérieur tupuri aux alentours de l’immeuble Ekang probable scène de crime, dans la nuit du 17 janvier dernier, le commissaire du gouvernement Cerlin Belinga avait entre autres, renvoyé le dossier pour complément d’information, après les insinuations faites par Danwe, au sujet de l’existence d’une deuxième scène de crime et d’un second commando, qui aurait prétendument achevé la sale besogne. Conforté par le fait, que le véhicule de marque Toyota Prado utilisé par les éléments du commando pendant l’assassinat (ne faisait plus partie du parc automobile de la Dgre) avait été vendu aux enchères et acheté par l’officier supérieur tupuri; c’est l’ex directeur des renseignements généraux à la Dgsn Léopold Maxime Eko Eko qui s’affranchit progressivement, des accusations portées contre lui. Jean Pierre Amougou Belinga, Justin Danwe, le colonel Raymond Thomas Etoundi Nsoe et les membres du commando de la mort, étant plus que jamais aux portes de Kondengui.

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