Par Amedee Dimitri Touko Tom

Les éléments vidéos révélant la démence sénile de Paul BIYA, que les américains ont laissé fuiter, nous ont donné davantage d’indications sur la manière dont se gère le Cameroun aujourd’hui et sur la stratégie de pérennisation du pouvoir en cours de déploiement par les barons du régime BIYA.

Le Pouvoir sans Paul BIYA est éclaté en 4 pôles principaux : le Pôle MOTAZE, ministre des finances, le Pôle NGOH NGOH, secrétaire général de la Présidence de la République, le Pôle ESSOH, ministre de la Justice garde des sceaux et le Pôle MVONDO AYOLO, directeur du cabinet civil de la présidence de la République.

Leur capacité de survie est tributaire de leur aptitude à montrer leurs muscles, notamment en densifiant leurs réseaux, qu’ils engraissent au moyen de détournements massifs de fonds publics. Ceci leur permet d’exister en se neutralisant dans une impitoyable rivalité.

C’est pourquoi, malgré la multiplication des scandales d’Etat, aucun remaniement, ni réponse judiciaire n’est envisageable…

Comme dans la mafia, on se tient, on se surveille…

Dans cette nébuleuse, la gestion du pouvoir et ses privilèges est la valeur absolue, que la fin de vie de BIYA ne semble pas garantir.

Inaptes à trouver en leur sein un successible consensuel, il sont davantage enclin à accepter une succession de type monarchique à la tête de l’Etat.

Franck BIYA, le fils de son père, a pour eux l’avantage de ne rien connaître, ni de la politique, ni de l’administration…

Il n’a simplement pas de compétences avérées qui légitimeraient chez lui de telles ambitions. Il a donc le bon profil d’un homme de paille, à travers qui, ils espèrent pouvoir continuer à exercer le pouvoir comme avant, au nom d’un Père, Paul, physiquement et intellectuellement inapte à le faire, et demain, au nom d’un Fils, Franck, politiquement insignifiant et incompétent.

La campagne Franck BIYA en cours, vise donc à obtenir l’adoubement de ce choix par l’establishment, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Cameroun. Ils savent que le mensonge autour de l’état de santé de Paul BIYA ne peut plus durer. Ils essayent d’aller vite.

Ce qui vient d’être révélé par les événements des USA, bouscule inéluctablement des agendas, car leur plus grande frayeur c’est de perdre le pouvoir.

D’ailleurs toute leur énergie est investie à sa conservation.

Dans ces conditions, rien qui serait vital pour les camerounais n’a d’importance à leurs yeux. Aux supplications d’un peuple malade, affamé, assoiffé, vivant dans des insécurités chroniques, on offre le Football, on démocratise les Églises, on transforme des villes entières en de véritables temples de Bacchus, on offre à un peuple misérable le royaume de Sodome et Gomorrhe.

Ils espèrent définitivement faire du Cameroun avec Franck BIYA, un pays où l’on naît, grandit, vit et meurt dans la dictature et la pauvreté.

Mais l’alternative Franck BIYA garantissant la continuité du pouvoir et des privilèges, ne fait pas consensus. S’émancipant donc de ce deal, certains réseaux essayent de croire au destin de leur propre Champion. Et dans cette démarche, Martinez ZOGO apparaissait à la fois pour l’un d’entre eux comme un atout, une arme, et pour l’autre comme un caillou dans la chaussure…

La sorcellerie policière en cours est-elle capable d’établir et de dire cette vérité au Peuple Camerounais ?

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