Estelle Bikaï avec AFP
Encouragé par sa femme, Jill Biden, qui estime qu’ils accomplissent « quelque chose de très important » pour leur pays, Joe Biden a confirmé envisager de candidater à sa réélection lors de l’élection présidentielle de 2024.
Pas de décision formelle, mais une volonté affirmée. Lors d’une interview donnée vendredi à la chaîne MSNBC depuis l’université du Delaware, Joe Biden a été interrogé sur la course à la Maison Blanche de 2024. Alors que son avenir politique est au centre des préoccupations des démocrates, en marge des élections de mi-mandat de novembre durant lesquelles le parti se bat pour conserver le contrôle du Congrès, le président américain a formulé son « intention » de candidater à sa réélection dans deux ans. « Je n’ai pas encore formellement pris la décision, mais c’est mon intention. Mon intention est de me présenter de nouveau et nous avons le temps de prendre cette décision », a déclaré le chef d’État, relayé par CNN .
Joe Biden a justifié son choix de ne pas se positionner officiellement dans l’immédiat en arguant que, lorsque l’annonce est faite, « toute une série de règles s’enclenchent » et qu’il faut dès lors « se comporter en candidat ». Le président le plus âgé de l’histoire des États-Unis, qui fêtera ses 80 ans en novembre, a confirmé que son épouse, Jill Biden, était favorable à une nouvelle entrée en campagne. « Ma femme pense que nous sommes en train de faire quelque chose de très important et que je ne devrais pas m’en détourner », a-t-il expliqué.
« Papa, tu as l’obligation de faire quelque chose »
Questionné sur ce que son fils Beau Biden, décédé en 2015 des suites d’un cancer du cerveau, dirait aux personnes qui le disent trop vieux pour se présenter à nouveau, Joe Biden a rétorqué que l’important n’est « pas tant ce qu’il dirait à ces gens », mais ce qu’il lui dirait à lui, son père. « La seule raison de s’engager dans la vie publique est de vouloir améliorer la vie des autres. Si les candidats à la présidence ont un point de vue à l’antithèse de ce que je crois être la démocratie, et de ce que je crois être bon pour les Américains moyens, alors son argument serait, ‘Papa, tu as l’obligation de faire quelque chose’ », a affirmé le démocrate.