Par Mathurin NGOA

Après avoir passé 04 ans 07 mois de détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé Kondengui, l’ancien recteur de l’Université de Douala recouvre sa liberté. A l’audience d’hier 04 octobre au Tribunal criminel spécial à Yaoundé, l’agent comptable, sieur Abdoul-Aziz a lui aussi été acquitté. Idem pour le contrôleur financier à l’époque des faits, sieur Amta. Par contre, les régisseurs des caisses d’avance, Eyenga Ottou Louis de Gonzaguez, Ottou Anicet sont déclarés coupables. Dans la même optique, sieur Nandjou Yves Bertin est condamné par défaut à l’emprisonnement à vie. 16h00. La sonnerie retentit une fois de plus. La présidente de la collégialité effectue son entrée dans la salle d’audience. Elle est accompagnée des deux assesseurs. « L’audience est reprise », annonce Annie Noelle Bahanoui Batende, une fois assise sur son siège. Les regards dirigés vers le prétoire, l’assistance semble habitée par un sentiment d’impatience.

Ce 05 octobre, le Tribunal criminel spécial (Tcs) rend son verdict, dans le cadre de l’affaire qui oppose le professeur Dieudonné Oyono, et 05 autres accusés, à l’Université de Douala. Assis au premier banc des accusés, le professeur Dieudonné Oyono a les bras croisés au niveau de la taille. Vêtu d’un costume noir, chemise blanche contrasté d’une cravate bleu nuit, l’ancien recteur de l’Université de Douala fait preuve de patience.

Derrière lui, ses codétenus, Eyenga Ottou Louis de Gonzaguez, Abdoul-Aziz, Ottou Anicet, ont eux-aussi, une oreille attentive .

A la prise de parole de la présidente de la collégialité, l’assistance est invitée à se lever pour recevoir la décision : « Le Tribunal, statuant publiquement en matière criminelle par défaut à l’égard des accusés Nandjou Yves Bertin, Amta, et contradictoirement à l’égard des autres parties, déclare le professeur Dieudonné Oyono et Abdoul-Aziz non coupables du détournement de biens publics en coaction de la somme d’01 milliard 455 millions Fcfa… » A l’écoute de cette décision, une dame dans la salle peine à contenir son émotion et applaudit « Oh seigneur ! Tu es grand, merci !!! » Une autre voix plus silencieuse de la rappeler à l’ordre : « Madame, on n’applaudit pas. Calmez-vous, sinon, on vous mettra dehors ».

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