La Birmanie, le Cameroun et les migrants ont été évoqués par le Pape François après la prière de l’angélus, au terme de la messe qu’il a célébrée ce dimanche matin à Matera dans le sud de l’Italie, à l’occasion de la clôture du Congrès eucharistique italien.
Après avoir remercié les fidèles ayant participé à la messe de ce dimanche, et avoir invoqué l’intercession de la Vierge Marie pour les besoins les plus urgents du monde, le Pape François s’est joint à l’appel des évêques du Cameroun «pour la libération de huit personnes enlevées dans le diocèse de Mamfé, dont cinq prêtres et une religieuse». «Je prie pour eux et pour les habitants de la province ecclésiastique de Bamenda : que le Seigneur accorde la paix aux cœurs et à la vie sociale de ce cher pays» a-t-il déclaré.
Ces enlèvements ont eu lieu le vendredi 16 septembre lors de l’attaque de l’église Sainte-Marie-de-Nchang, située dans la partie anglophone du Cameroun. L’archevêque de Bamenda a confirmé les faits et précisé que les ravisseurs avaient initialement réclamé une rançon de 50 millions de francs CFA, avant de demander 25 millions de francs CFA. Aucune précision n’a été donnée concernant l’identité des criminels ou leurs motivations.
Le Pape a eu aussi une pensée pour la Birmanie, «ce noble pays», qui depuis plus de deux ans, «est tourmenté par de graves affrontements armés et des violences qui ont fait de nombreuses victimes et réfugiés». «J’ai entendu le cri de douleur après la mort d’enfants dans une école bombardée. Que le cri de ces petits ne reste pas sans réponse ! De telles tragédies ne doivent pas se produire !» a-t-il exhorté, regrettant que bombarder les écoles était «à la mode, aujourd’hui dans le monde». François a évoqué le massacre le vendredi 16 septembre de onze enfants, tués dans l’attaque de leur école par l’armée birmane qui a affirmé y avoir visé des rebelles qui se servent selon elle, de la population civile comme boucliers humains.
François a de nouveau parlé de l’Ukraine. «Que Marie, Reine de la Paix, réconforte le peuple ukrainien et obtienne pour les dirigeants des nations la force de volonté pour trouver immédiatement des initiatives efficaces qui mettront fin à la guerre.»
Le Pape aux côtés des Ukrainiens martyrisés
Enfin, en cette Journée mondiale du migrant et du réfugié, le Pape a appelé à renouveler «notre engagement à construire l’avenir selon le dessein de Dieu : un avenir dans lequel chaque personne puisse trouver sa place et être respectée ; dans lequel les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées et les victimes de la traite puissent vivre en paix et dans la dignité. Parce que le Royaume de Dieu se réalise avec eux, sans exclusion. C’est aussi grâce à ces frères et sœurs que les communautés peuvent se développer socialement, économiquement, culturellement et spirituellement ; et le partage des différentes traditions enrichit le peuple de Dieu. Engageons-nous tous à construire un avenir plus inclusif et plus fraternel !».
Avec Xavier Sartre – Cité du Vatican