Avec EKANI OTTOU
Voilà donc l’épilogue, pourrait-on dire, du bluff géostratégique qui encadre la dynamique des relations internationales appliquée à l’Afrique dans l’espace francophone.
Il est notable en effet, que l’espace francophone des pays d’Afrique ploie sous une coalition institutionnelle faite d’entités sous-régionale et internationale qui ne lui permet pas d’agir souverainement sur les politiques publiques globale de son épanouissement civilisationnel.
CEDEAO, Cemac, Umoa, Ohada, Franc CFA, G5 Sahel, Minusma, etc. ont démontré au fil du temps, que ce n’était ni le développement, ni le bonheur des populations qui les intéressaient, mais le maintien en captation permanente des ces espaces sous le giron de la logique globaliste et impérialiste. L’espoir suscité par l’arrivée du tandem FAYE-SONKO au Sénégal s’est vite estompé par leurs déclarations de vouloir maintenir les États de L’AES sous les fourches caudines de la Françafrique.
Malgré la visite du Président Diomaye Faye au Burkina Faso, au Niger et au Mali, cela a été perçu et il faut le dire, comme celle du mendiant de céréales en Russie au nom des maîtres en froid avec leur puissant voisin méprisé. “Les populations de l’AES rejettent définitivement la CEDEAO” a clamé le Président de la transition et chef de l’Etat du Niger à l’ouverture du premier sommet de la confédération de l’Alliance des États du Sahel ce 07 juillet 2024 à Niamey. Le Niger, le Mali, le Burkina constitutionnalisent leur union et de facto, vont juste observer la CEDEAO continuer ce qui apparaît comme un cirque. Il est donc possible que par la volonté commune, mue par des intérêts évidents, que les fils d’Afrique travaillent ensemble pour leurs intérêts, avant de voir comment coopérer avec les dynamiques internationales. La prochaine étape coule de source que la Confédération de l’Alliance des États du Sahel va créer sa monnaie, son passeport, sa compagnie aérienne…
Des militaires, soit disant analphabètes et sans niveau académique, dans des États considérés très pauvres par les indicateurs internationaux, nous démontrent que nos gros diplômes n’ont aucune valeur, si nous ne sommes pas capables d’interroger les dynamiques de notre propre bonheur à l’intérieur de nos espaces. Les sages disent que vont émerger de nouvelles figures patriotiques dans nos espaces et que c’est une réalité irréversible.
Ne vous découragez pas si jusqu’ici, des lieux comme le nôtre, nous présentent encore des frères qui croient encore, de bonne foi, que nos partenaires actuels et la dynamique qu’ils nous imposent, sont encore crédibles. Ne vous fiez pas non plus aux distractions des contenus TV et des RS vivants, qui nous donnent l’impression que rien de sérieux ne se passe, et que nous demeurerons esclaves. Les Présidents Assimi Goita, Ibrahim Traoré et Thiany sont les nouveaux héros de l’Afrique libre et prospère. Nous sommes fiers d’eux.
Ekani Ottou , Futurologue
