Par Le courrier du cameroun
Il a troqué son ancien nom d’artiste Nyangono du Sud contre celui de Lil Ngono ou Snoop Dogg Ngono à la sortie de son dernier album riche en sonorités Rap. Dans un entretien-vérité à Le courrier du cameroun, l’artiste musicien annonce la sortie de deux nouvelles galettes musicales, pour les fêtes de fin d’année.
Bonsoir Monsieur l’invité de la rédaction, Comment arrivez-vous à concilier votre vie d’artiste et vos activités de business man?
Avant de commencer cet entretien, je voudrais profiter de votre tribune pour saluer tous mes fans, “Les nyangolitos”. Pour embrayer sur votre question, je dirais que je m’organise très bien pour pouvoir concilier la musique et les affaires. En effet, dans mon tempérament j’ai le sang qui bouge beaucoup c’est incontestablement ce qui me permet de faire plusieurs choses à la fois. Néanmoins, il faut avouer que je m’organise toujours bien, pour pouvoir faire chaque chose en son temps.
Depuis quelques temps, vous êtes la coqueluche d’un public jeune qui mime vos chansons à longueur de journée, qu’est-ce qui a motivé le choix du rap?
En effet, quand j’avais fait la chanson intitulée “ça a déjà commencé” et plus tard “bébé saoulard”. Ça a déjà commencé a fait le tour du monde, mais j’ai constaté que ça n’avait pas marché comme je l’avais souhaité. Plus tard, je me suis rendu à l’évidence que les camerounais aiment les grossièretés, les chansons du bas ventre pour paraphraser quelqu’un. À un moment donné j’ai voulu faire la même chose, question de coller à la mode. En fin de compte, je ne l’ai pas fait étant donné que je me suis dit que je dois chanter pour pouvoir toucher le monde entier. Ainsi, j’ai commencé par adopter un nouveau style vestimentaire, avec un look américain. J’ai également transformé mon nom d’artiste et je m’appelle désormais Lil NGONO au lieu de Nyangono.
Qu’est-ce qui fait votre particularité en tant qu’artiste musicien ?
Je suis un observateur attentif de la vie en société. Mon inspiration me vient généralement des thématiques sociales. En outre, ce qui me distingue des autres collègues musiciens c’est que dans tout ce que j’entreprends j’aime la perfection.
Si vous me suivez bien depuis mon entrée sur la scène musicale, vous verrez qu’il y a eu beaucoup de changements. D’abord sur le plan vestimentaire, j’ai adopté un nouveau style qui sied bien au public et qui est très apprécié par mes fans. Je m’efforce aussi à passer des messages dans chacune de mes chansons pour conscientiser les populations, en bref pour répondre à votre question, ce qui fait ma particularité en un mot comme en mille, c’est que dans tout ce que j’entreprends j’aime être perfectionniste.
Pourquoi avoir initialement choisi comme nom d’artiste Nyangono du Sud ?
(Rires) Je trouve votre question un peu déplacée. Il est par exemple indécent de demander à quelqu’un pourquoi il s’appelle Mvondo, parce que le nom des enfants est toujours un choix personnel de ses parents. En revanche, comme je vous le disais plus haut, mon nouveau nom d’artiste est Lile NGONO.
Avez-vous des modèles sur la scène musicale ?
Je n’aime pas beaucoup répondre à cette question. Laissez-moi plutôt parler du retour très positif que j’ai par rapport à mon nouveau style vestimentaire et musical. Mes fans m’encouragent d’aller de l’avant. Grosso modo, les rapports qui me parviennent de mes deux nouveaux bébés sur le marché discographique sont largement positifs.
Dites-nous en tant qu’artiste musicien, quelques mots sur la gestion des droits d’auteur au Cameroun…
Je profite de votre tribune pour féliciter et remercier les gestionnaires actuels de la question des droits d’auteur. Jusqu’ici, je reçois la quote-part qui me revient à toutes les répartitions.
Mais il y a toujours beaucoup de grincements de dents, quelques-uns estiment que Ateh Bazor est le pire PCA que les sociétés de gestion des droits d’auteur du secteur musical a connu…
Il y a effectivement beaucoup d’éclats de voix comme vous l’avez dit. Mais de mon point de vue, il faut savoir faire la part des choses. L’artiste musicien ne peut et ne doit pas que vivre du droit d’auteur. Moi par exemple, j’ai une activité autre en dehors de la musique, je travaille sensiblement 6 jours sur 7, comme vous pouvez le constater par vous-même.
Vous donnez donc un chèque en blanc à Ateh Bazor….
Sa gestion est parfaite. Très récemment, il avait organisé un évènement. J’étais parmi les premiers artistes musiciens à lui donner une procuration, c’est pour mieux illustrer votre métaphore du chèque en blanc. Il a toute ma considération et toute ma confiance.
Quels sont vos projets immédiats et futurs en tant qu’artiste musicien…
Je suis en train de mettre sur le marché un album intitulé “Tout dans le ventre” et un autre “Il me faut l’argent”, ce sont là mes projets immédiats. Par rapport à l’avenir, je compte m’investir pleinement dans ma carrière musicale pour aller plus haut. À moyen terme, j’annonce au public et à mes fans qu’ils vont pouvoir s’enjailler sur le rythme de Lille Ngono, pendant les fêtes de Noël et de nouvel An.
Quels conseils pouvez vous donner à un jeune qui veut se lancer dans la musique…
Il faut d’abord préalablement aimer ce qu’on veut faire. Travailler, se remettre en cause pour pouvoir évoluer et surtout, mettre des albums sur le marché.
Nous vous remercions pour votre disponibilité…
C’est moi qui vous remercie Monsieur le journaliste d’être venu vers moi.
Propos recueillis par Yves Junior NGANGUE (Interview retranscrite par Mathilde EYENGA pour Le courrier du cameroun)