Avec Haman MANA

Peu d’hommes de foi et de combats – sauf Nelson Mandela, l’idole de Puis Njawe dont une photo géante orne le bureau au Messager- voient de leur vivant l’aboutissement des combats de leur vie. La plus part du temps leur étendard reste planté…

Il y a 14 ans, disparaissait Pius Njawé. En cette circonstance si triste, j’ai écrit un éditorial .. dans Le Jour

Il était une fois, Pius Njawe

Lorsque le destin, de son lourd et cruel marteau frappe de manière aussi dure, il vaut mieux garder le silence.

Pour affronter la douleur qui dévaste et la colère qui sourd. Mais parler, dire, écrire c’était marque de Pius Njawe. Au jour de sa mort, le mutisme lui serait la pire des offenses.

On peut aujourd’hui au Cameroun, dans u n journal, écrire en toute liberté et en son âme et conscience, ce que l’on veut. Il y a des hommes, qui au prix de leur liberté, tant de fois, ou de leur Intégrité physique, souvent, ont fait reculer les lignes. Pius Njawe était de ces combattants-là.,

Le courage rare de ce personnage s’est construit avec le ciment de sa foi en un métier, le journalisme et le fer de son credo en un faisceau de valeurs : la liberté, la démocratie et le progrès. On a fait des gorges -chaudes , il y a quelques mois, lorsque le fondateur du Messager tenait à donner un cachet faste au trentième anniversaire du journal qu’il fonda avec trois sous et sa seule bonne volonté à Bafoussam… C’est qu’à la vérité, Le Messager a enfoncé les portes par lesquelles s’est engouffrée ce qui est aujourd’hui la presse camerounaise dite « privée ». Mieux qu’une opposition bien faible, qu’une société civile inaudible, il y a cette presse-là qui, malgré ses fragilités, dit. Elle permet aux Camerounais de s’exprimer et de savoir. Ils accèdent par elle aux vérités non officielles. Le jour où ils prendront leur destin en mains, ce sera aussi parce que cette presse-là aura éclairé.

Peu d’hommes de foi et de combats – sauf Nelson Mandela, l’idole de Puis Njawe dont une photo géante orne le bureau au Messager- voient de leur vivant l’aboutissement des combats de leur vie. La plus part du temps leur étendard reste planté…

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