Avec AFP
Le dirigeant du Labour est officiellement devenu, vendredi 5 juillet, le nouveau chef du gouvernement du roi Charles III, après un raz-de-marée électoral pour les travaillistes.
L’instant est magique, ancré dans la tradition. A l’instant où le roi Charles III lui a serré la main, le chef du Labour, Keir Starmer, est devenu le 58e Premier ministre britannique. Le souverain lui a demandé vendredi midi de remplir cette fonction et de former un gouvernement, ce qui devrait être fait dans les prochaines heures. Lors d’un ballet parfaitement fluide, le grand vainqueur des élections a succédé à son prédécesseur conservateur Rishi Sunak, qui a présenté sa démission au roi. La nomination de Keir Starmer, dont le parti travailliste a remporté 412 sièges (sur 650), a été officialisée par un communiqué du Palais de Buckingham et la publication d’une photo de la poignée de main.
Celui-ci a ensuite déclaré devant le 10, Downing Street, sa nouvelle résidence, et devant la presse, les caméras du monde entier et toute son équipe : «le changement commence immédiatement», tout en s’engageant à mener une «reconstruction calme et patiente», qui soit également marquée par le «respect» et l’«humilité». «Nous avons changé le Parti travailliste, nous l’avons remis au service du pays – c’est ainsi que nous gouvernerons, a-t-il assuré. Le pays d’abord, le parti ensuite.» «Cela prendra un certain temps, mais […] n’ayez aucun doute que nous reconstruirons la Grande-Bretagne en créant de la richesse dans chaque communauté», a-t-il promis.
Quelques minutes plus tôt, le perdant Sunak s’était présenté pour la dernière fois devant le 10, Downing Street et avait exprimé ses profonds «regrets» après la défaite.