Avec AFP
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a été officiellement nommé comme secrétaire général de l’Otan mercredi, en remplacement du Norvégien Jens Stoltenberg, en poste depuis dix ans. Le nouveau chef de l’Alliance prendra ses fonctions au 1er octobre.
Il était le dernier candidat toujours en lice pour diriger l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Les 32 pays de l’Otan ont nommé, mercredi 26 juin, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte comme prochain secrétaire général, dans un moment crucial pour l’Alliance alors que la Russie poursuit sa guerre en Ukraine.
Mark Rutte, 57 ans, prendra ses fonctions à la tête de l’Otan le 1er octobre, en remplacement du Norvégien Jens Stoltenberg, en poste depuis dix ans. “Je me réjouis vivement que les alliés de l’Otan aient choisi Mark Rutte pour me succéder”, a déclaré ce dernier.
“Mark est un véritable transatlantiste, un dirigeant fort et un bâtisseur de consensus. Je lui souhaite beaucoup de succès alors que nous continuons à renforcer l’Otan pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain. Je sais que je laisse l’Otan entre de bonnes mains”, a-t-il ajouté.
Mark Rutte a réagi sur le réseau X à sa nomination, en affirmant notamment qu’il prend pas cette responsabilité “à la légère”. Il a également exprimé sa reconnaissance envers les Alliés “qui lui font confiance”.
Menace Russe et possible retour de Trump
La nomination de Mark Rutte, scellée par les ambassadeurs de l’Otan lors d’une réunion au siège de l’Alliance à Bruxelles, n’était plus qu’une formalité après le retrait de la candidature du président roumain Klaus Iohannis, la semaine dernière.
Le chef du gouvernement néerlandais, en affaires courantes depuis la victoire électorale de l’extrême droite aux Pays-Bas en novembre, avait annoncé, il y a près d’un an, qu’il se retirerait après les législatives anticipées, prévues à l’automne. Il devrait quitter ses fonctions le 2 juillet après la prestation de serment du nouveau gouvernement néerlandais prévue à cette date.
Le président américain Joe Biden et ses homologues l’accueilleront officiellement à leur table lors d’un sommet qui se tiendra à Washington du 9 au 11 juillet.
Sa nomination a été immédiatement saluée par la présidence ukrainienne. “Votre leadership et votre attachement aux principes démocratiques sont cruciaux pour notre avenir commun”, a écrit le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.
Outre la menace russe, le dirigeant néerlandais devra composer avec le résultat des élections américaines de novembre. Les États-Unis représentent à eux seuls la moitié du poids militaire de l’Alliance.
La perspective d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche hante les couloirs de l’Otan à Bruxelles. Notoirement méfiant à l’égard de l’Alliance, qu’il a qualifiée d'”obsolète”, le milliardaire américain a multiplié les critiques contre les alliés européens, accusés de ne pas dépenser assez pour leur défense.
Avec AFP