Avec BESSALA Valère Bertrand, Administrateur Civil.
Il ne serait pas politiquement prudent d’organiser avant la présidentielle des élections locales à l’issue desquelles *ses collaborateurs seront vomis* ou du moins leur écrasante majorité. Un échec entraînant un autre, ce rejet du peuple risquerait de prospérer en effet domino sur les élections d’Octobre 2025 qui sont celles d’un seul homme. Le Président de la République lui-même.
Prétexte n°1
*La colère du Peuple.*
On ne demande pas le renouvellement de la confiance à un Peuple qui est aux abois. Il faut le calmer par des mesures fortes et des faveurs impressionnantes pour qu’il consente à octroyer une réélection. Si rien n’est fait dans ce sens et dans des temps qui lui permettent une *digestion politique de ces faveurs avant l’élection,* le spectre de l’échec prendra définitivement corps. Et cela, BIYA en est conscient.
Le niveau de pourrissement avancé de l’État, la stagnation socioéconomique et l’indifférence inerte et complice du Président de la République ont fini de décupler la colère du Peuple. Prêt à exploser, il est désormais habité d’une *prise de conscience politique sans précédent. Malgré la distraction* *tenace* et entretenue dans le milieu du football, il s’est résolu à une ruée perceptible dans les inscriptions sur les listes électorales. Objectif, sanctionner ce régime et si possible cet Homme du 06 Novembre 1982 qui semble se plaire et se complaire à voir souffrir son Peuple sous *les actes et les comportements malfaisants* d’une petite engeance d’individus auxquels il a donné un décret.
Organiser des élections locales sous un climat social tendu serait donc un risque prononcé pour l’amorce d’un grand basculement Politique qui ferait *perdre le contrôle de l’appareil* au Président de la République.
Prétexte n° 2
*Perdre en février c’est perdre en Octobre.*
Il ne serait pas politiquement prudent d’organiser avant la présidentielle des élections locales à l’issue desquelles *ses collaborateurs seront vomis* ou du moins leur écrasante majorité. Un échec entraînant un autre, ce rejet du peuple risquerait de prospérer en effet domino sur les élections d’Octobre 2025 qui sont celles d’un seul homme. Le Président de la République lui-même.
Prétexte n° 3
*Perdre en Octobre c’est sortir par la honte.*
Si BIYA veut se présenter à nouveau en 2025, il doit s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour qu’il l’emporte haut-la-main.
Pour cela il se doit d’amenuiser ou au pire d’ *éliminer toute candidature valeureuse* qui pourrait efficacement entraver le chemin de sa réélection. Il est désormais un secret de polichinelle que si la *situation de désordre du pays* venait à rester en l’état jusqu’en 2025, BIYA n’a pas de véritable chance de la remporter à nouveau. *Le Peuple est prêt à faire front et bloc* par tous les moyens, même les plus violents.
Prétexte n°4
*Garder le contrôle de la succession.*
Organiser des élections locales avant la présidentielle reviendrait à ouvrir la voie et la voix à de nombreuses perturbations et nuisances dans ses *plans de contrôle du dauphinat.* Le fait que certaines de ses créatures reprennent des mandats avant lui pourrait leur pousser des ailes pour l’indisposer par des alliances secrètes et parallèles visant à se fédérer autour de *dauphins fabriqués* qui ne seront pas son choix. Son âge avancé restera ainsi un facteur rassurant pour eux dans leur prise de distance politique contre lui.
Prétexte n°5
*Laisser la Main Politique au successeur.*
Organiser avant la présidentielle des élections locales que le parti au pouvoir n’est pas certain de remporter dans une majorité confortable, c’est *exposer le potentiel dauphin après 2025 à une vie politique abrégée* ainsi qu’à des blocages institutionnels qui pourraient même aboutir à un renversement.
La logique voudrait donc que, *soit il reprend l’élection* lui-même puis cède la suite au dauphin qui organisera ses propres cartes aux élections locales suivantes en 2026, *soit il abdique* après avoir éliminé tout challenge fort à la compétition présidentielle et donc son dauphin candidat évident l’emporte et se taille les élections locales suivantes à la dimension de ses ambitions.
Prétexte n°6
*Occir toute la classe dirigeante.*
BIYA doit partir avec au moins 80% de l’establishment politique. Quitter la tête de l’État, reviendra ipso facto à *imposer une retraite politique à de nombreux caciques* qui l’ont jusqu’ici accompagné depuis 1982 et même avant.
Organiser des locales avant la présidentielle reviendrait à entraver profondément ce dessein. Car beaucoup de caciques pourraient par leur (re)élection dans les communes et à l’Assemblée nationale *manquer au rendez-vous de retrait définitif de leurs générations* de la scène et du paysage politiques.
Prétexte n°7
*Mettre en germination une nouvelle classe politique.*
Les désordres de ce septennat 2018-2025 auront permis de *disqualifier de nombreux caciques du régime.* En même temps, ces *moments de grand flou politique* auront permis la préparation et l’émergence de nouvelles énergies et figures à partir desquelles le Cameroun qui vient après BIYA pourrait se fonder et se bâtir.
Renvoyer les élections locales après la présidentielle permettrait à BIYA d’ *avoir le temps de roder une équipe* composée de figures nouvelles et neuves qu’il aura pris le soin de *former et de mouler dans un remaniement d’envergure* en 2024 ou en début 2025. C’est cette nouvelle équipe qui, en faisant ses preuves jusqu’en Octobre 2025, aidera BIYA à faire la paix et à renouer avec son Peuple. Et ainsi *lui ouvrir l’occasion rêvée de quitter la scène tête haute* en laissant une relève digne et prometteuse.
Permettre que les barons de son régime s’incrustent politiquement avant la présidentielle à travers leurs réélections aux locales, serait admettre des *nuisances* , des *pollutions* et des *entraves* *dans l’expression et la probation politiques* de la nouvelle équipe.
Prétexte n°8
*Tutorer les jeunes et nouveaux ténors Politiques.*
BIYA ne saurait aller aux élections présidentielles de 2025 avec l’équipe actuelle. *Un remaniement s’impose* donc avant. La nouvelle équipe doit être utilisée pour l’aider à *remettre de l’ordre et la discipline dans le pays* avant ces échéances.
Des élections locales organisées dans la même période risqueraient amplifier les *disputes* , les *batailles* , les *mécontentements* , les *dissanctions* , les *scissions* , les *dysfonctionnements* et autres *perturbations* qui entameront la sérénité du travail et l’impacte psychologique de l’action de la nouvelle équipe sur le Peuple.
Ces élections seront d’autant plus mal venues si un *vent de répression judiciaire* est soufflé sur les nombreux *dossiers à scandales* connus et recensés depuis 2017. *La vedette devra donc être réservée à l’épuration et à la purification* .
Prétexte n°9
*Regagner la confiance totale du Peuple.*
BIYA doit s’assurer de regagner la confiance totale du Peuple avant de lui demander à nouveau un autre mandat. Il urgera donc pour lui que dans l’espace-temps qui le sépare d’Octobre 2025, qu’il pose des actes qui ramènent le Peuple à de meilleurs sentiments en sa faveur.
Il serait donc périlleux d’organiser avant la présidentielle des élections locales où *ses créatures détestées* iront encore *amplifier le courroux des populations* par leurs *tricheries* et autres *actes ignobles* pour se faire réélire.
Prétexte n°10
*Se protéger de ses congénères.*
Empêcher ses congénères et créatures de se faire réélire avant lui c’est s’assurer *qu’il garde un ascendant sur eux.* La précarité de leur situation avec la prorogation de leur mandats jusqu’en 2026 les garderait dans une *situation de dépendance* à BIYA.
Il leur restera difficile de pouvoir oser actionner un quelconque mécanisme ou mouvement pour *l’indisposer* ou *se débarrasser de lui* .
Prétexte n°11
*Préparer son départ.*
En repoussant les élections locales en 2026, BIYA peut *continuer de préparer sereinement son retrait de la vie politique.* Au cas où il désirerait se retirer en 2025 ou juste après.
Ces échéances renvoyées, *ses créatures continuerons à se nourrir d’espoir de succession* et donc le ménageront dans leurs intrigues et luttes intestines. Ce qui lui donnera *le temps* et lui ouvrira le *boulevard* pour un *parachèvement optimal de ses plans.*
Prétexte n°12
*Éviter l’émancipation politique de ses créatures.*
Organiser les élections locales avant la présidentielle augmenterait le *risque d’émancipation de ses créatures.* Si ses collaborateurs et affidés réussissent à garder des parcelles de pouvoir dans les mairies, et à l’Assemblée nationale, le sachant à bout de force et diminué de toute capacité d’initiative, ils pourraient s’organiser pour *l’évincer ” démocratiquement ”* en Octobre 2025. Leur avenir Politique étant déjà à nouveau assuré pour cinq(5) autres années au bout desquelles ils ne sont pas certains de toujours avoir Paul BIYA comme Président de la République, ils pourraient s’entendre pour une *éviction ” oligarchique ”* de Paul BIYA qu’ils utiliseraient comme *moyen de reconquête de l’estime du Peuple au détriment de leur créateur.*
Prétexte n°13
*Éliminer les challengers sérieux.*
La saga de sabordage du PCRN en est la parfaite illustration. Le leader de ce parti remplissant toutes les conditions pour la candidature à l’élection présidentielle, en plus de sa jeunesse, de son dynamisme et de son intelligence, apparaît comme l’obstacle majeur à effacer devant un Paul BIYA que le Peuple profond exaspéré est prêt à *échanger contre n’importe quel premier venu.*
Bien à côté il y a aussi l’aspect non moins négligeable du bashing politique du MRC et de son leader qui a contribué à fractionner profondément la scène politique Camerounaise. Même s’il n’a aucun élu, il est clair que le pouvoir l’empêchera le moment venu de réunir les 300 signatures pour une candidature indépendante ou alors même d’obtenir une quelconque investiture d’un autre parti remplissant les conditions pour présenter un candidat à l’élection présidentielle.
Il ne faudrait pas aussi perdre de vue l’ *élan de dispersion de toute initiative d’alliance ou d’union de l’Opposition* qui pourrait aboutir à terme à une Opposition forte et donc logiquement à une candidature consensuelle.
#inscriptionsmassivessurleslisteselectorales
#2025ouRien