Avec AFP
Bill Richardson, ancien diplomate américain et ambassadeur aux Nations unies, est décédé samedi à 75 ans, a annoncé le vice-président de sa fondation. Il était connu pour son travail de négociation en vue de la libération d’Américains détenus par des pays considérés comme “hostiles” par les États-Unis. En 2022, il a joué un rôle clé dans la libération de la basketteuse Brittney Griner, détenue en Russie.
Il a passé des décennies à négocier la libération d’Américains détenus dans le monde entier. L’ex-diplomate américain et ancien ambassadeur américain aux Nations unies (ONU), Bill Richardson, est décédé à 75 ans, samedi 2 septembre, a annoncé le vice-président de sa fondation, Mickey Bergman, dans un communiqué.
Également ancien gouverneur du Nouveau-Mexique et ex-secrétaire à l’Énergie de l’ancien président Bill Clinton, Bill Richardson est “décédé dans son sommeil durant la nuit”, a déclaré Mickey Bergman. “Le monde a perdu un défenseur de ceux qui étaient injustement détenus à l’étranger”, a-t-il ajouté.
Spécialisé dans les négociations en vue de la libération d’Américains détenus par des pays considérés comme “hostiles” par les États-Unis, l’ex-ambassadeur avait également joué un rôle majeur dans les négociations avec Saddam Hussein pour la libération en 1995 de deux Américains qui avaient passé la frontière.
“L’Indiana Jones de la diplomatie américaine”

Né en Californie en 1947, Bill Richardson a grandi à Mexico avant de rejoindre les États-Unis à l’adolescence, dans la banlieue de Boston (nord-est). Il est l’un des premiers représentants de la communauté hispanique à avoir atteint de hautes fonctions politiques et s’était déclaré candidat à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2008, là encore le premier candidat de la minorité latino-américaine.
Il s’était finalement retiré pour soutenir Barack Obama et devait rejoindre son gouvernement après son élection, mais une affaire de financement de campagne l’avait contraint à renoncer à devenir son secrétaire au Commerce.
Parlementaire, ambassadeur à l’ONU puis secrétaire à l’Énergie de Bill Clinton à la fin des années 1990, Bill Richardson s’était taillé une réputation de baroudeur, surnommé “l’Indiana Jones de la diplomatie américaine” pour ses missions officieuses auprès des bêtes noires des États-Unis.
Saddam Hussein en Irak, Fidel Castro à Cuba, Kim Jong Il en Corée du Nord, Nicolas Maduro au Venezuela… Pendant près de 30 ans, le bouillonnant émissaire a multiplié les médiations privées auprès des pires ennemis de Washington.
Avec AFP