Après l’enlèvement il y a 6 jours, de cinq prêtres, une religieuse, et deux laïcs dans l’église Sainte-Marie de Nchang au Sud-Ouest du Cameroun, les ravisseurs exigent une rançon de 50 millions de francs CFA. C’est ce qu’a fait savoir Mgr Andrew Nkea, président de la conférence épiscopale du Cameroun et archevêque de Bamenda, à Radio Vatican-Vatican News
L’Église Sainte-Marie de Nchang, située au Sud-Ouest du Cameroun, dans la zone anglophone, a été la cible d’une attaque le vendredi 16 septembre dernier. Les ravisseurs armés, non identifiés, ont incendié la paroisse, puis enlevé des religieux et des laïcs. Ils exigent, selon l’archevêque de Bamenda, une rançon de 50 millions de francs CFA, pour leur libération. Une somme exorbitante pour l’Église. Les preneurs d’otages, après cette tentative, sont revenus à la charge il y a deux jours, revoyant à la baisse la somme à hauteur de 25 millions de francs CFA.
Les otages
Dans le petit village de Nchang, ces hommes armés ont enlevé 8 personnes, dont cinq prêtres, une religieuse, et deux laïcs, indique le communiqué des évêques de la province ecclésiastique de Bamenda. Parmi ces victimes du diocèse de Mamfé, «l’un des prêtres ayant subi une intervention il y a quelques semaines, n’a pas pu prendre ses médicaments ces 6 derniers jours», a affirmé Mgr Andrew Nkea, préoccupé pour son état de santé. L’évêque souligne avoir eu des nouvelles également des autres chrétiens enlevés, qui affirment être pour leur part «en bonne santé», évoquant les conditions difficiles dans lesquelles ils se trouvent. «Ils sont logés dans une petite maison en pleine brousse», a dit le président de la conférence épiscopale du Cameroun.
Aucune communication officielle n’a été faite par les autorités du pays à ce sujet, depuis cet enlèvement. L’évêque de Bamenda, espère qu’une solution sera trouvée en urgence.
Depuis le début de la crise anglophone en 2016, l’Église est victime d’attaques, d’actes d’intimidations et d’enlèvements dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Les conflits dans ces zones opposent les combattants séparatistes qui réclament l’indépendance les deux régions et les forces de défense et de sécurité.